S'ils avaient dû voter en novembre dernier, 61% d'entre eux auraient glissé un «oui» dans l'urne, selon un sondage publié mardi par Travail.Suisse. Alors que l'objet va être traité durant la prochaine session du Parlement, l'organisation syndicale plaide pour un allongement du minimum légal bénéfique à la santé de la population et qui préserve la capacité de travail à long termes des personnes actives.
A trois semaines des débats devant le Conseil national, Travail.Suisse a voulu «prendre le pouls de la population». «Les résultats sont éclatants: la population considère le droit aux vacances actuel comme insuffisant», s'est félicitée l'organisation syndicale. Pas moins de 80% des personnes interrogées et presque 90% des actifs considèrent que quatre semaines de vacances sont insuffisantes.
Le syndicat «revendique que le Conseil national prenne connaissance de la nécessité d'accorder à la population et aux actifs un droit aux vacances plus étendu». Il invite la Chambre du peuple à en tenir compte lors des délibérations prévues pour le 17 mars prochain.
Le sondage représentatif de l'institut Demoscope réalisé auprès de 1.000 personnes en Suisse alémanique et romande montre que le «oui» l'emporte dans tous les groupes socio-économiques. En tête se trouvent les jeunes avec 73% d'avis favorables aux six semaines de vacances. Suivent les femmes avec 68%. Les partisans de l'initiative récoltent 63% d'avis favorables en Suisse alémanique contre 55% en Suisse romande. En revanche, les opposants y sont moins nombreux: seulement 21%, contre 30% Outre-Sarine. A notre que les indécis sont beaucoup plus nombreux du côté latin: 15%, contre 4% à leurs compatriotes germanophones.
AP