.
L’impérissable Audriaz installe à nouveau ses bougies et ses elfes malicieux sur le plateau de l’Oelberg pour sublimer la magie de Noël.
Ça pétarade un peu plus que d’habitude dans le quartier de l’Auge. Hubert Audriaz multiplie les déplacements sur son «boguet», peluche du Grand Schtroumpf au guidon et cheveux au vent. Il faut dire qu’il a fort à faire du côté du plateau de l’usine électrique de l’Oelberg… comme installer plusieurs centaines de bougies et autres décorations de Noël.
C’est en effet ce week-end que le traditionnel Jardin magique du sorcier de la Basse-Ville ouvrira ses portes, samedi et dimanche de 17heures à 19h30. Un monde magique où se croisent des ours polaires débonnaires, des Rois mages richement vêtus ou encore des lumières scintillantes.
La légende des rennes
Au pied des falaises illuminées, les petits et les grands pourront comme d’habitude rendre visite aux moutons ou écouter bien sagement les histoires fabuleuses des conteuses assises au coin du feu. «Les gens pourront faire comme chez eux, griller des saucisses, et prendre du bon temps», résume Hubert Audriaz en pleins préparatifs. Et cette année le bonhomme a en plus prévu une foule de nouveautés. Sur la place du Petit-Saint-Jean, des chevalets raconteront l’histoire des rennes du Père Noël.
«Ce sera comme un livre ouvert et ça fera des super souvenirs aux enfants», explique le sorcier Audriaz. D’ailleurs le bruit court dans le quartier que des vrais rennes en chair et en bois seront de la partie… Hubert le roi de la combine botte en touche avec un clin d’œil qui en dit long.
Il détourne habilement la conversation sur la crèche de l’Auge, qui vaudra aussi le détour. «On pourra reconnaître les habitants de la Basse, mais aussi les métiers de la Vieille-Ville, les tanneurs… et les lieux cultes comme le pont de Berne. Sans oublier le vrai saint Nicolas», raconte Hubert Audriaz, emporté par sa verve.
Et le magicien de rendre hommage à ses elfes et ses aides si précieuses: «Faut remercier les bénévoles, les jeunes, le chantier écologique, les paroisses, le programme d’occupation des chômeurs…»
Et aussi la ville de Fribourg qui a mis beaucoup de bras à disposition cette année pour l’événement. «L’année passée ils m’ont envoyé un expert... Le réseau électrique c’était la cata! Alors cette fois j’ai eu l’aide d’un pro, ils ont été très sympas.»
Le génie et les hélices
Et puis en janvier, ce sera au tour des Rois mages d’entrer en action, avec leurs chameaux et leurs cadeaux. Le cortège aura lieu le 6 janvier à 18heures au départ de la chapelle St-Beat. Le préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré enfilera à nouveau son costume, assure le sorcier, qui doit encore vérifier quelques détails avec la police locale. «Ça va être bonnard comme aventure.»
Comme Hubert Audriaz a toujours plusieurs projets sur le feu, il ne peut s’empêcher de penser déjà au carnaval et à son char sur le thème des Mille et Une Nuits. «Ce sera d’ailleurs le fil rouge de mon prochain parcours, surtout Aladdin et la lampe magique». Pas besoin d’être devin pour voir qui endossera le rôle du bon génie… «Si à mon âge técol tu te gardes pas le beau rôle, t’es une hélice!»
Le Jardin magique: les samedis 17, 24 et 31 décembre, les dimanches 18 et 25 décembre ainsi que le 1er janvier. De 17h à 19h30. Conteuses de 18h à 19h. Plateau de l’Oelberg, Basse-Ville de Fribourg. Cortège des Rois, vendredi 6 janvier, 18h au départ de la chapelle Saint-Beat.
La crèche en extérieur
La traditionnelle crèche vivante du 24 décembre de l’église St-Jean prendra l’air cette année. La procession partira à 16 heures de la place du Petit-St-Jean pour arriver ensuite sur le plateau de l’Oelberg.
Là, une scène montée pour l’occasion accueillera la crèche vivante. «C’est bien de la faire une fois en dehors de l’église. Le chemin sera tout illuminé», plaide Hubert Audriaz. Pour lui, le froid fait partie du jeu: «Si en plus il neige, ce sera féerique.»
Le magicien de la Basse espère ainsi attirer des gens de tous horizons, même ceux qui n’auraient jamais l’idée d’entrer dans une église. «On va essayer de rester très fidèles à l’histoire, au plus près des textes», promet Hubert Audriaz.
Olivier Wyser