Vrai. Quel meilleur remède que de céder au charme de Bacchus ? Idéal pour faire baisser son taux de cholestérol et prévenir les risques d'infarctus...
"Après la soupe, un verre de vin vole un écu au médecin." Ce que suggère ce dicton, c'est que le vin rouge consommé avec modération est bon pour la santé, en particulier pour le coeur. Pour preuve cette étude clinique menée en 2011 auprès de patients victimes d'un infarctus du myocarde. Pendant leur rééducation, tous ont suivi un régime à base d'huile d'olive, de fruits, de poisson et de légumes, arrosés à chaque repas d'un verre de pinot noir pour la première moitié du groupe, d'eau pour la seconde.
Résultat ? "Au bout de trois semaines, le taux de mauvais cholestérol avait chuté de 18 % chez les buveurs de vin, contre seulement 5 % chez les autres", confie Norbert Latruffe, directeur du laboratoire de biochimie métabolique et nutritionnelle de l'université de Bourgogne, qui a supervisé l'expérience.
Triple effet bénéfique
Le secret ? Il réside dans les polyphénols, ces molécules qui se concentrent dans les pépins et surtout la peau des grains de raisin. Après vinification, on en retrouve jusqu'à une centaine dans les tanins du vin rouge. À commencer par le resvératrol, l'un des plus connus : issu d'une réaction de la vigne pour combattre un champignon, ce polyphénol a un triple effet bénéfique.
Il limite d'abord le cholestérol en activant notamment une enzyme. Ensuite, grâce à son pouvoir antioxydant, il empêche le développement des plaques d'athérome, ces dépôts de graisse qui finissent par obstruer les vaisseaux sanguins et provoquer des infarctus. Enfin, il fluidifie la circulation sanguine en produisant du monoxyde d'azote, ce qui a pour effet de dilater nos artères.
Cerise Maréchaud
