Le bénéfice 2012 s'élève à 10,6 millions de francs par rapport à des charges de 3,136 milliards de francs. Le budget prévoyait le quasi équilibre avec un petit excédent d'un million.
Tout roule pour les finances cantonales fribourgeoises. (photo: Keystone)
Les principales caractéristiques des comptes sont en outre un excédent de dépenses d'investissements de 110,6 millions de francs contre 152 millions en 2011 et un excédent de financement de 0,3 million (2011 hors réseaux hospitaliers: 82,7 millions). Le degré d'autofinancement est de 100,3% (2011: 154,4%), juste suffisant pour financer les investissements sans faire appel à la fortune.
Les comptes 2012 ont beau afficher un résultat positif, les charges de fonctionnement être maîtrisées et le volume d'investissements réalisé élevé, le Conseil d'Etat ne pavoise pas. Ces résultats sont «en net retrait» par rapport à ceux des comptes 2011.
Ils accusent, avant opérations de clôture, une péjoration de plus de 106 millions de francs par rapport à 2011. Les rentrées au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur le bénéfice des personnes morales sont inférieures au budget de 25,9 millions de francs.
«Nous ne pleurons pas misère», a dit mercredi devant la presse le directeur cantonal des finances Georges Godel. «Mais les signes de tension annoncés il y a un an se confirment; les chiffres le démontrent, on est de plus en plus serrés», a affirmé le conseiller d'Etat.
Mesures structurelles confirmées
La croissance des subventions et de la masse salariale est plus importante que celle des revenus. Ajoutée au fait que les flux en provenance de Berne baissent et risquent de baisser encore plus, le salut ne pourra venir que d'un redressement de la courbe des revenus et un infléchissement de celles des subventions et de la masse salariale.
«J'ai le sentiment que nous devrons de plus en plus ne compter que sur nous mêmes», a expliqué le trésorier d'Etat Daniel Berset. Vu le tournant pris par les finances, le Conseil d'Etat «n'a guère le choix». Pour respecter l'exigence constitutionnelle d'équilibre du compte de résultats, il est en train d'élaborer un programme de mesures structurelles et d'économies.
Cent millions d'économie au minimum
Ce dernier sera soumis à la procédure de consultation dès mai et devrait être soumis au Grand Conseil à la session d'octobre. Pas question pour M. Godel de faire des révélations, mais «il n'y a aucun tabou». Salaires, subventions et nouveaux revenus sont notamment sur la table. Le gouvernement vise des économies pour un montant minimum de 100 millions de francs.