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mardi 26 mars 2013

La délinquance progresse à Fribourg, comme partout en Suisse


La carte des cambriolages dans le canton suit assez fidèlement les grands axes de circulation. 
POLICE CANTONALE FRIBOURGEOISE



L’explosion des cambriolages vécue par Genève et Vaud a atteint le canton de Fribourg.Leur augmentation a atteint 35% l’an dernier. Par contre, les délits sexuels ont diminué de moitié en trois ans.


Tous les chiffres de la criminalité dans le canton de Fribourg en 2012
par district et par commune
peuvent être consultés en cliquant sur ce lien

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Globalement, la criminalité a tendance à augmenter, à Fribourg comme partout en Suisse. Hier, la Police cantonale fribourgeoise a dressé lors d’une conférence de presse l’état de la délinquance dans le canton.
Signe de l’importance croissante que l’insécurité prend dans la société, le conseiller d’Etat en charge de la Sécurité et de la justice Erwin Jutzet est venu, pour la première fois, appuyer personnellement «avec force» le travail de sa police. «La sécurité publique est la priorité et un des défis du Conseil d’Etat», a lancé son représentant. «La police est au cœur du dispositif qui doit l’assurer. Grâce à son efficacité et aux qualités techniques, humaines et sociales de ses agents, elle a la confiance du Conseil d’Etat et de l’ensemble de la population», a-t-il ajouté.

La fin d’une exception


En 2012, la police a enregistré une hausse des infractions de 9,3%. Les infractions contre les biens et le patrimoine avec effraction en représentent la grosse part. Il y a eu 1937 cambriolages, soit 500 de plus que l’année précédente. La hausse dépasse 35%, mais le commandant Schuwey la relativise: il y a eu plus de casses en 2002. Ces cambriolages sont largement imputables à des raids de bandes venues de France ou de Roumanie. Les malfaiteurs, qui tirent parti des facilités du crépuscule pour choisir les logements à visiter, sont particulièrement actifs en novembre, décembre, février et mars, en profitant des facilités de l’heure d’hiver.

Les vols dans les voitures, une spécialité des requérants d’asile venus dans la mouvance du Printemps arabe ont, eux, augmenté de 59%. Les autres types de vols (simple, à l’étalage, à la tire) sont aussi en hausse. Corollaire de cette délinquance importée, le nombre de dénonciations pour séjour irrégulier en Suisse est lui aussi en forte augmentation.

Internet oblige, le nombre d’escroqueries annoncées est en hausse de 42%. Ces arnaques ont progressé de 233% en quatre ans. «Le seul moyen de protéger la population est de l’informer», commente la hiérarchie. Les traficotages de bancomats, eux, sont en repli.

Fribourg élucide bien


Mais tout n’est pas si noir en comparaison nationale: l’augmentation de la délinquance a été légèrement inférieure à la moyenne suisse. Et surtout la police cantonale se réjouit d’un taux d’élucidation dépassant les 37%. C’est 10 points de mieux que le taux fédéral. Enfin, la fréquence des délits par rapport à la population reste moins élevée que dans le reste du pays.

Du côté de la violence physique, la hausse est plus faible (3,4%). La réaction policière contre les violences domestiques s’est aussi faite beaucoup plus forte, avec des arrestations, des emprisonnements et des éloignements du domicile plus nombreux.

Moins d’abus sexuels


Par contre, et c’est la bonne nouvelle du jour, les délits contre l’intégrité sexuelle ont diminué de 12%, suivant une pente régulière depuis quatre ans.Dans le canton, leur nombre a été divisé par deux depuis 2008. Les plus nombreux, un tiers du total, touchent malheureusement des enfants. Cette diminution s’inscrit dans la tendance suisse.

La hausse des délits commis par des catégories ciblées a amené la police cantonale à monter des opérations de surveillance et de harcèlement. Elles ont visé les Maghrébins du centre de Fribourg. La première a abouti à 75 interpellations, huit emprisonnements, 10 arrestations provisoires et 76 dénonciations entre février et septembre dernier. La seconde, entamée en janvier 2013, a déjà abouti à 145 interpellations, 118 dénonciations, treize interdictions de périmètre, deux emprisonnements et 19 arrestations provisoires.

Blessés en service


Et, signe du durcissement de la situation, 16 cas d’opposition aux agents en deux mois, contre trois cas en six mois l’année précédente. Une petite minorité d’irréductibles trublions pourrissent en effet la vie des policiers. Elle semble gagner en nombre et en virulence, voire en violence:les cas ont augmenté de 47% l’an dernier.

En 2012, 29 agents ont été blessés en service (+6), 66 menacés de mort (+28) et 85 confrontés à des adversaires armés. Ils ont dû faire 288 fois (+91) usage de la force. Cela se traduit par une progression spectaculaire, de plus de 40 % des cas de violences et menaces. Cette explosion traduit aussi la réaction de la police, qui a adopté une politique de poursuite systématique de ce genre d’actes, explique le conseiller d’Etat:«Ces agressions sont intolérables, et la défense de nos agents est une de nos premières priorités».

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Violence domestique dans le couple en forte hausse



A l’échelle suisse, le nombre d’infractions a augmenté de 8,3% en 2012, passant de 693000 à près de 751000. Les vols connaissent une nouvelle hausse de 11%. Elle a été de 38,7% chez les requérants d’asile, a indiqué hier l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Les infractions au Code pénal ont progressé de 9% par rapport à 2011 (+52026 cas) et celles à la loi sur les étrangers de 15% (+4687). Les infractions contre le patrimoine restent majoritaires. Elles ont progressé de 17% depuis 2010. La hausse la plus importante a été observée pour le vol (24276cas de plus qu’en 2011) et l’escroquerie (+1759). Grâce aux progrès techniques, les vols de véhicules ont diminué.

La violence a augmenté de 4% et revient à son niveau de 2010. Si le nombre de meurtres, tentatives comprises, reste stable à 229, les lésions corporelles graves ont progressé de 23%, les violences et menaces contre les fonctionnaires de 17%, les brigandages de 16% et les contraintes de 12%.

La violence domestique, le plus souvent au sein des couples, en baisse depuis 2009, a rebondi de 6%, passant de 14881 cas à 15810. La plupart des infractions concernent la violence au sein du couple. Ces chiffres doivent être considérés comme des valeurs minimales, étant donné que ces délits ne sont pas toujours dénoncés.

Les trois quarts des délinquants résident en Suisse. Sept pour cent viennent de l’asile (ils commettent surtout de petits vols) et 18% n’y résident pas en permanence. Ces derniers, en augmentation de 13,9% (+1776 cas), sont avant tout des cambrioleurs, souvent roumains.

La répartition Suisses – étrangers n’a pas évolué. Les premiers sont au nombre de 62%, les titulaires d’un permis de séjour atteignent 38%. Les prévenus mineurs ont diminué de 8,3% depuis 2011, et de 27,7% depuis 2010. On constate en revanche une hausse de 7,4% chez les adultes, et de 9,7% pour la catégorie 20 - 34 ans. Le nombre d’adultes dénoncés a été en 2012 deux fois plus important que celui des jeunes adultes et mineurs réunis.

Les cantons romands ont décidé de réagir à cette hausse des cambriolages en intensifiant leurs échanges d’informations, l’organisation d’opérations conjointes de sécurité publique et de prévention. Ces actions communes, intercantonales et transfrontalières, sont menées par l’ensemble des polices romandes depuis l’automne dernier. Des échanges de données intensifiées doivent améliorer la lutte contre une criminalité qui se joue des frontières cantonales.


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Vaud ouvre la chasse aux dealers


JÉRÔME CACHIN/ATS

«Nous menons la guerre aux dealers. (…) Messieurs les dealers, la chasse est bientôt ouverte!» C’est par ces formules- chocs que la patronne vaudoise de la Sécurité Jacqueline de Quattro a annoncé deux ans d’une lutte intense, alors que le bilan vaudois enregistre une hausse de 17,6% des infractions à la loi sur les stupéfiants.

Un budget cantonal spécifique de 2 millions financera l’opération, qui doit se dérouler du 1erjuillet 2013 au 1erjuillet 2015. La ministre détaille: «Le but de l’opération est d’obtenir à chaque fois une condamnation pénale aussi rapide que possible, une incarcération chaque fois que c’est possible, ou des mesures administratives rapides en application de la loi sur les étrangers.» Deux nouveaux procureurs et trois greffiers sont engagés. Les mesures administratives (interdiction de périmètre) passent par un changement de loi «d’ici à la fin de l’année», pour permettre aux officiers de police de les prononcer sans délai, comme à Genève. Aujourd’hui, cette tâche est du ressort de la Justice de paix.

A Genève, justement, la criminalité a reculé de 9% par rapport à l'année record de 2011. «Une victoire d'étape dans une course encore longue», pour le responsable de la Sécurité Pierre Maudet. «Nous n'avons pas encore retrouvé les niveaux de 2008 à 2010», a noté la cheffe de la police Monica Bonfanti. Le recul de la criminalité a aussi touché la ville. Aujourd'hui, Genève a cédé à Lausanne le titre de ville la plus criminogène de Suisse.

Antoine Rüf