Vrai. Considéré comme médicament par toutes les civilisations anciennes, la science valide aujourd'hui ses bienfaits pour le coeur. Mais pas seulement...
Il y a près de 3 000 ans, les Égyptiens avaient déjà découvert les innombrables vertus de l'ail qui trônait même parmi les fabuleux trésors du tombeau de Toutankhamon ! Un papyrus médical égyptien de cette époque mentionne d'ailleurs vingt remèdes à base d'ail pour soigner les maux de tête, l'hypertension ou les tumeurs. En fait, cette plante fut l'un des premiers médicaments universels puisque des Chinois aux Romains en passant par les Hébreux, tous les peuples anciens le mentionnent dans leur pharmacopée. Plus tard, au Moyen Âge, lors des épidémies de peste, on fit appel à lui pour ses propriétés anti-infectieuses, des vertus qui furent validées cinq cents ans plus tard par Pasteur.
Pour mieux comprendre les observations de ces médecines ancestrales, les études scientifiques se sont multipliées depuis plusieurs dizaines d'années. Ainsi les propriétés que l'on prête à l'ail pour le coeur sont aujourd'hui bien étayées. Tout d'abord, il fait baisser de façon légère mais régulière les taux de triglycérides et de cholestérol. De plus, il diminue les risques de formation de caillots et contribue à fluidifier le sang. Enfin, il serait aussi utile en cas d'hypertension, de mauvaise circulation, de varices ou encore d'hémorroïdes. Mais ses vertus ne s'arrêtent pas au coeur !
À quand l'ail obligatoire au menu des hôpitaux ?
Depuis quelques années, ses actions sur l'immunité et les cancers intéressent particulièrement les chercheurs. Récemment, ces derniers ont découvert son rôle dans la lutte contre des bactéries particulièrement résistantes comme l'entérocoque et le fameux staphylocoque doré, régulièrement incriminé dans les maladies nosocomiales. À quand de l'ail obligatoire au menu des hôpitaux ? Plus intéressant encore, une vingtaine des composés de cette plante semblent particulièrement efficaces pour lutter contre les cancers des voies digestives comme celui de l'estomac ou de l'oesophage.
Les cancers du poumon, du sein ou du côlon pourraient être également contrés par les divines gousses. L'action serait double : prévenir les cancers en nous protégeant des toxiques cancérogènes et stopper la propagation des tumeurs, en empêchant la croissance des cellules malignes. Pour profiter de ses bienfaits, il faudra cependant passer outre son odeur et l'haleine qu'il procure : car pour en tirer le meilleur, il faut le consommer cru et fraîchement écrasé. Une bonne santé mérite parfois quelques sacrifices...