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dimanche 7 juillet 2013

La nouvelle équation pour connaitre nos chances de trouver la vie ailleurs dans l’Univers


Equation-Drake-Seager@GuruMeditation

En 1961, l’astronome américain Frank Drake conçut une équation qui pourrait, théoriquement, prédire la probabilité de trouver une vie intelligente sur certaines planètes lointaines. Bien que cette équation ne peut effectivement résoudre pour "x"*, elle a aidé à faire la lumière sur le nombre exact des différents facteurs qui sont réellement impliqués dans la recherche de vie intelligente. 
 
Description-equation-Drake@GuruMeditation

  • N est le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec lesquelles nous pourrions entrer en contact
  • R* est le nombre d’étoiles en formation par an dans notre galaxie ;
  • fp est la fraction de ces étoiles possédant des planètes ;
  • ne est le nombre moyen de planètes potentiellement propices à la vie par étoile ;
  • fl est la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparait effectivement ;
  • fi est la fraction de ces planètes sur lesquelles apparait une vie intelligente ;
  • fc est la fraction de ces planètes capables et désireuses de communiquer ;
  • L est la durée de vie moyenne d’une civilisation, en années.
*Dans cette équation, il y a tellement d’inconnues qui ne peuvent être quantifiés que les amateurs et scientifiques y ont appliqué une variété de valeurs au cours des 50 dernières années, chacune d’elles purement spéculatives. Les valeurs de N (ces civilisations avec qui nous serions en mesure de communiquer), ont varié de une jusqu’aux millions.

Sara Seeger, professeure de science planétaire et de physique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), travail sur des simulations informatiques de l’atmosphères d’exoplanètes et de leurs biosignatures (marqueur biologique : phénomène mesurable indiquant la présence de vie). Donc, ses projets préférés impliquent la recherche de planètes “ressemblant” à la Terre, disposant d’une certaine habitabilité.

Ci-dessous une représentation de son dernier travail visant a redéfinir la zone d’habitabilité, la bonne distance d’une planète par rapport à son étoile pour soutenir la vie (Towards the Minimum Inner Edge Distance of the Habitable Zone)
Seager-zone-habitable

Elle a donc développé une nouvelle équation, sans exclure les conclusions initiales de Drake qui nous donnent une idée des différents ingrédients nécessaires, mais qui ne peut pas nous donner une réponse quantitative. Pour Seager, ce n’est pas une véritable équation, en ce sens que nous ne pouvons avoir de définitions précises pour chaque terme.

De plus les choses ont changé depuis 1951 et notamment grâce au télescope spatial Kepler, qui nous a permis de découvrir qu’il y a une pléthore d’exoplanètes là-haut. Qui plus est, elles ont toutes sortes de formes et de tailles, elles orbitent un large éventail d’étoiles, et elles résident dans les systèmes solaires qui ne ressemblent guère nôtre. Notre idée de la galaxie est en pleine mutation avec pour chaque nouvelle découverte une nouvelle estimation de sa capacité à abriter la vie.

Compte tenu de toutes ces nouvelles informations, Seager a estimé que le moment était venu de repenser l’équation de Drake :

L’équation de Seager
Equation Seager-détails@GuruMeditation

(Pour Fq) Les étoiles “silencieuses” pourraient être comme notre Soleil, des étoiles qui, de par leur activité, ne mettent pas en danger la vie hébergée sur une planète ou n’empêche pas, par la variabilité de leur lumière, l’analyse des biosignatures gazeuses. De plus, les puissants flux de radiations ultraviolets émient par ces étoiles “bruyantes” (actives) détruisent/ transforment les gaz.

la nouvelle équation évalue nos chances de découvrir des signes de vie sur des exoplanètes par la présence de biosignatures gazeuse, avec N pour le nombre de planètes en disposant. Elle ne vient pas remplacer celle de Drake, c’est une “mise à jour” selon les termes de Seager et elles pourraient être complémentaires.
Alors combien de N a t’il été trouvé ? Et bien 2…

Seager equation-résultat

Nous serions donc susceptible de détecter, dans les 10 prochaines années, 2 planètes potentiellement habitées ou habitables. Il ne faut pas oublier que nous parlons ici de planètes disposant d’une biosignature détectée par des spectromètres analysant la lumière d’une planète (ou d’une étoile) pour définir les gaz qui la composent. C’est plutôt une bonne nouvelle et comme la formule le veut : “si vous apercevez une souris chez vous, c’est qu’il y en a au moins 10 dans vos murs”. Optimisme quand tu nous tiens….

De plus, l’équation de Seager prendra toute son ampleur lorsque le télescope spatial James Webb sera lancé en 2018, permettant d’analyser plus de 500 000 étoiles et tentant de détecter leurs planètes respectives, si elles en ont, ainsi que leur composition gazeuse.

Sarah Seager  
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