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dimanche 9 mars 2014

Le saumonstre veut envahir nos assiettes!


Le chef des paysans suisses Jacques Bourgeois s’inquiète de l’apparition sur le marché alimentaire des animaux génétiquement modifiés. En premier lieu le saumon de l’Atlantique.

Deux saumons du même âge: le plus petit est celui élevé naturellement, et derrière, un saumonstre génétiquement modifié. 


Les Français l’ont appelé le «saumonstre», les Anglais «Frankenfish». Le saumon modifié génétiquement apparu l’an dernier au Canada inquiète aujourd’hui le monde paysan helvétique. Le directeur de l’Union suisse des paysans (USP) et conseiller national Jacques Bourgeois (PLR/FR) est très soucieux depuis qu’il a vu un reportage sur ce poisson hors norme: «D’après ce que j’ai vu dans un reportage, il fait dix fois le poids d’un saumon normal!» A Berne, Jacques Bourgeois a déposé cette semaine une interpellation à l’adresse du Conseil fédéral pour connaître sa position sur ces animaux génétiquement modifiés qui risquent de tomber un jour dans nos assiettes.

Cette menace reste cependant lointaine. Le poisson, mis au point par la firme américaine AquaBounty Technologies, n’a pas reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration, pas plus que celle d’être commercialisé en Europe. Mais sa production à large échelle a déjà débuté au Panama. La modification génétique concerne la croissance du salmonidé. L’AquAdvantage – c’est le nom breveté du saumonstre – pèse déjà 6 kilos à 2 ans, contre 2,7 pour son cousin naturel de l’Atlantique. La firme américaine, qui défend l’efficacité alimentaire de son produit, a des projets pour étendre sa production mutante à des truites, des tilapias et des ombles arctiques.

Transparence demandée

Ce qui inquiète aujourd’hui Jacques Bourgeois, c’est le fait que le consommateur risque de ne pas être informé: «Il faut une transparence totale sur de tels produits. En particulier si quelque chose de ce saumon arrivait chez nous.» En Suisse, pour ce qui est de la production alimentaire, les animaux génétiquement modifiés obéissent à la même règle que les plantes. En septembre 2012, les Chambres fédérales ont prolongé de quatre ans le moratoire sur les OGM. Donc, pas de souci immédiat.

Mais que se passera-t-il après 2016? Pour le Fribourgeois, cela reste un challenge, mais il reste confiant: «Tant que le consommateur ne le demande pas dans son assiette, les OGM n’ont pas leur place en Suisse, mais il doit pouvoir faire son choix en toute connaissance de cause.»

Le saumon est le premier animal génétiquement modifié qui pourrait percer sur le marché mondial de l’alimentation. Mais d’autres expériences ont été faites. En 2011, le journal Science a rapporté la création de poulets génétiquement modifiés pour neutraliser le virus de la grippe aviaire. L’année dernière, l’institut écossais qui avait créé «Dolly» en 1996 a présenté «Pig 26», un porc génétiquement modifié pour résister à la peste porcine africaine.

Heureusement, pour l’instant, personne n’a encore songé à modifier la noir et blanc fribourgeoise pour qu’elle pèse dix fois ses 650 kilos!