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jeudi 21 août 2014

Djihadisme : Philippot accuse la diplomatie française


Le vice-président du FN estime que "les errements de la diplomatie française et américaine" ont une "responsabilité" dans l'expansion du djihadisme. 

Le vice-président du Front national, Florian Philippot. © Alexandre MARCHI / NCY - PHOTOPQR / L'EST REPUBLICAIN / MAXPPP


Florian Philippot, vice-président du Front national, a accusé jeudi la France et les Etats-Unis d'avoir "une responsabilité dans l'expansion du djihadisme" au Moyen-Orient. "Il faut stopper les errements dramatiques de la diplomatie française", a déclaré l'eurodéputé sur RTL ce jeudi. "J'ai lu l'interview de François Hollande" mercredi dans Le Monde. "Il a reconnu pour la première fois - on le savait, on s'en doutait - que la France et les Etats-Unis, l'an dernier, avaient armé les soi-disant rebelles contre Bachar al-Assad - c'est-à-dire essentiellement djihadistes - syriens", a déclaré le proche de Marine Le Pen.

Il faisait allusion à une mention du chef de l'État : "Qui vous dit qu'on n'a pas donné d'armes aux rebelles, c'est-à-dire à l'opposition démocratique ?" a répondu François Hollande comme on lui demandait pourquoi Paris livrait aux Kurdes en lutte contre l'État islamique en Irak ce qu'elle a refusé aux rebelles syriens. "La diplomatie française qui a été suiviste par rapport à l'américaine, oui, a une responsabilité dans l'expansion du djihadisme et du terrorisme islamiste dans la région, c'est une évidence", a accusé Florian Philippot. "Elle l'a soutenu et mis au pouvoir en Libye - ça, c'était Nicolas Sarkozy -, elle l'a armé en Syrie", a argumenté le député européen, et enfin "elle a été totalement aveugle par rapport aux dérives de la diplomatie et l'action militaire américaines". "On soutient les djihadistes en Syrie, on fait semblant de combattre leurs cousins en Irak, tout cela est du grand n'importe quoi", a estimé Florian Philippot.

Il a, par ailleurs, ajouté jeudi qu'Alain Juppé était "mieux placé" que Nicolas Sarkozy pour être le champion de l'UMP en 2017, notamment parce que "son passé judiciaire est plus ancien". Sur RTL, le bras droit de Marine Le Pen a assuré que le maire de Bordeaux, officiellement entré mercredi en piste pour les primaires présidentielles de son camp, "est assez redoutable" pour l'ancien chef de l'État. "Il est mieux placé que Nicolas Sarkozy, parce qu'il traîne moins de boulets, parce que son passé judiciaire est plus ancien, lointain", a glissé l'eurodéputé. "Probablement qu'il fait peur à Nicolas Sarkozy parce qu'il est plus rassembleur", selon lui. Mais "il ne fait absolument pas peur au FN, c'est un énième candidat de l'UMPS", cette "épicerie qui n'a rien d'autre à vendre aux Français que ce que le grossiste de l'Union européenne veut bien lui fournir".

Syrie : la France a bien livré des armes aux rebelles

François Hollande a confirmé jeudi la livraison d'armes par la France à des "rebelles syriens" pris "en tenaille" entre le régime de Bachar el-Assad et l'État islamique, lors d'une visite à La Réunion. Ces livraisons sont intervenues "il y a plusieurs mois, quand des rebelles syriens faisaient face à la fois aux armées du dictateur Bachar el-Assad et au comportement de ce groupe terroriste, l'État islamique", a déclaré le chef de l'État. "On ne pouvait pas laisser les seuls Syriens, qui préparaient la démocratie, être sans armes", a-t-il fait valoir devant la presse, sur l'aéroport de Pierrefonds, à Saint-Pierre (sud).

Le président Hollande, qui avait déjà évoqué ces livraisons dans une interview au Monde parue lundi, a précisé avoir pris cette décision "conformément" à ses "engagements" et "aux règles de l'Union européenne", affirmant que la France avait livré "un certain nombre de matériels autorisés à ces rebelles" syriens. "Aujourd'hui encore, c'est terrible ce qui se passe en Syrie", a-t-il poursuivi, avec "d'un côté, l'État de Bachar el-Assad qui continue de pilonner et de massacrer, [de l'autre] l'État islamique et, au milieu, celles et ceux qui étaient supposés préparer l'avenir et qui sont pris en tenaille".

Soutien

"Donc nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l'esprit démocratique", a enchaîné François Hollande. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut "pas le faire seule" et "ça se fait en bonne intelligence avec l'Europe et les Américains". Évoquant cette fois les livraisons d'armes françaises aux forces kurdes engagées contre les combattants de l'État islamique dans le nord de l'Irak, le président français a observé que "paradoxalement, les terroristes sont mieux armés que les pays organisés qui les combattent".

Ce n'est toutefois, selon lui, "qu'un paradoxe apparent, parce qu'ils ont pris les armes des États qui les combattent". François Hollande a indiqué aussi qu'un "premier convoi est arrivé" en Irak. "Nous avons été les premiers à fournir ces matériels", a-t-il encore souligné, estimant que Paris avait "fait son devoir". La France, a-t-il encore déclaré, a "entraîné l'Europe" dans son sillage avec "maintenant, un pays comme l'Allemagne [qui] accepte aussi de faire ces livraisons" et "beaucoup d'autres pays européens" qui s'apprêtent à le faire. "Il n'est pas question que ces armes puissent servir à d'autres causes" que la lutte contre l'EI, a cependant insisté François Hollande, qui a rappelé que ces livraisons se faisaient avec "le plein assentiment des autorités de Bagdad, parce qu'il ne faudrait pas créer je ne sais quel séparatisme supplémentaire".