Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 21 octobre 2014

Certains Lusitaniens abusent-ils de l’aide sociale?


Les Portugais divisés sur l'octroi de l’aide sociale

La communauté portugaise profite du système, selon une élue. Certains nient, d’autres confirment. 

Selon Antoinette de Weck, directrice des Affaires sociales et députée PLR, 13,2% d’entre eux en bénéficient en ville de Fribourg et la loi cantonale en la matière est dépassée. Avec sa collègue Erika Schnyder, elle a donc déposé une motion au Grand Conseil pour limiter les excès.



Du côté de la communauté portugaise, les avis sont divisés. «Ces chiffres m’étonnent, car pour moi, ils ne reflètent pas la réalité», raconte Célia Lopes, assistante pastorale à la Mission catholique portugaise du canton. «Beaucoup d’entre eux se retrouvent souvent face à des réponses telles que: «si vous n’avez plus d’argent, vendez votre maison au Portugal!». Logique, pour Antoinette de Weck: «Evidemment! Si vous êtes Suisse, on vous demandera la même chose!». «C’est triste, on ferme la porte à des personnes qui n'ont aucuns moyens», se désole Célia Lopes. 



Mais tout le monde n'est pas de cet avis, à l’image de F., Portugais de 33 ans vivant à Fribourg. «J'ai une très mauvaise opinion de ces Portugais qui viennent ici en embarquant leur famille alors qu’ils n’ont pas de travail fixe. Lorsque quelqu’un bénéficie de l'aide sociale, ce sont les autres qui paient», rappelle-t-il. F. précise également vouloir rentrer au pays l'année prochaine, après 16 ans passés en Suisse. «Là-bas, plus on travaille, plus on gagne. Ici, plus on bosse, plus on paie pour les autres. J'en ai marre.»




Une révision pour une loi datant de 1991 

La motion déposée fin septembre par Antoinette de Weck et Erika Schnyder a pour but d'éviter les abus en matière d'aide sociale. «On parle d'abus lorsqu'une personne ne déclare pas l'entier de ses revenus ou de ses biens», explique Antoinette de Weck. «On perd souvent du temps à trouver où se trouve leur maison au Portugal», poursuit-elle. Et Erika Schnyder de préciser: «Le but n'est pas juste de durcir l'octroi de l'aide sociale, mais de verrouiller un peu mieux les entrées en Suisse».

Karin Jorio