Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 29 octobre 2014

Le premier cimetière virtuel de Suisse


Une société romande propose de créer un mémorial en ligne à la mémoire du défunt. Depuis sa tombe, des photos et vidéos de lui sont accessibles sur votre smartphone.

Image: steeve iuncker-gomez


Un code-barres sur une tombe. Voici l’idée de Julien Bugnon. Une fois scanné à l’aide d’un smartphone, le QR-code en question permet d'accéder, non seulement à une biographie du défunt mais aussi à des photos et à des vidéos de lui. «J’ai vu ça aux Etats-Unis et j’ai voulu le proposer pour l’enterrement d’un proche, mais cela n’existait pas en Suisse», raconte le Vaudois de 26 ans.

«Presque comme Facebook»

Cet agriculteur-entrepreneur de Cottens (VD) a donc décidé d’importer l’idée avec l’aide d’un ami. Le site Adangelis.ch était né. Il permet également de consulter les différents mémoriaux numériques sans se déplacer au cimetière. «On ne cherche pas à gagner de l’argent. On voulait juste proposer ce concept aux Suisses», souligne Julien Bugnon.

Le système est très simple. Pour 300 francs, l’entourage peut acheter un coffret contenant un QR-code en céramique qu’il lui faudra ensuite coller sur la tombe du défunt. Il ne reste plus qu’à remplir un formulaire en ligne avec différentes informations et à importer des photos et des vidéos. «C’est presque comme un profil Facebook. Et les visiteurs peuvent laisser un message depuis leur smartphone, s’ils le désirent», détaille Julien Bugnon. Les familles peuvent aussi garder le mémorial privé en ajoutant un code d’accès.

Ne connaissant rien au domaine funéraire, le Vaudois a cherché conseil auprès des Pompes funèbres générales, à Lausanne, et de son directeur, Edmond Pittet. «C’est une idée qui a du potentiel. La mémoire est à géométrie variable. Chaque famille est tellement différente», souligne le spécialiste. Depuis quelques jours, l’idée est en «observation» dans son enseigne.

Pour Edmond Pittet, ce mémorial numérique pourrait aider certaines familles dans leur deuil. «Cela permettrait de prolonger la vie. Une sorte de palliatif, surtout dans les cas dramatiques où la coupure est violente.» Il met tout de même en avant une limite du concept: «Aujourd’hui, on sait que huit personnes sur dix n’ont pas de tombe au cimetière. Notamment de par la crémation. On pourrait imaginer créer un espace du souvenir en ligne, aussi pour ces gens-là.»

Julien Bugnon y a pensé. «Mais ce sera plutôt dans un second temps. On va déjà voir comment les Suisses acceptent le concept.»