Les magasins Migros fermeront finalement à 17 h et non pas 18 h le 24 décembre. La coopérative a dû revenir sur son intention après avoir sondé divers avis.
Il était prévu que tous les magasins Migros situés dans les cantons de Fribourg et Neuchâtel ouvrent leurs portes jusqu’à 18 h les 24 et 31 décembre. Une heure supplémentaire qui, semble-t-il, n’était pas une bonne idée puisque le géant orange vient de faire marche arrière. Hier après midi, sa porte-parole Sandra Leuenberger expliquait les raisons de cette ouverture prolongée par téléphone avant qu’un de ses collègues n’affirme le contraire un peu plus tard.
«Nous avons sondé à gauche et à droite et tout le monde ne souhaite pas ouvrir jusqu’à 18 h», explique-t-on du côté de la Migros en ajoutant: «Maintenant, tout le monde est con-tent!» Qu’entend-on par «tout le monde»? Si elle n’a pas été formulée clairement, la raison de ce revirement de situation se situe du côté des concurrents de Migros, parmi lesquels Coop qui maintient l’horaire habituel, soit une fermeture des commerces à 17 h la veille de Noël ainsi que le 31 décembre.
«Cette prolongation répond à une demande des clients», indiquait pourtant Sandra Leuenberger. Et de préciser que le travail jusqu’à 18 h le 24 décembre s’effectue sur une base «volontaire» complétée, si besoin, par l’engagement d’étudiants. «Certains employés ont envie de travailler ce jour-là, ça les arrange», affirmait-elle en ajoutant qu’aucune contestation n’avait été enregistrée.
Ce statu quo devrait faire de nombreux heureux. Comme certains commerçants qui ne voyaient pas cette ouverture prolongée d’un bon œil. «Nous avions décidé de ne pas suivre et de fermer normalement à 17 h. C’est un jour qu’il faut garder pour les familles!», explique Philippe Angéloz, président de l’association des commerçants de la rue de Romont à Fribourg et qui compte deux magasins dans des centres commerciaux (Avry-Centre et La Tour, ndlr).
Dès lors, fermer boutique à 17 h alors que Migros, moteur de ces centres, poursuit ses activités une heure de plus, aurait posé quelques soucis. Une affaire aujourd’hui réglée. Comme un cadeau de Noël avant l’heure pour tous les employés.
Stéphanie Schroeter