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lundi 1 décembre 2014

Une tasse pour la Saint-Nicolas


Cette année, le public du cortège de la Saint-Nicolas pourra repartir avec une tasse souvenir. © Charly Rappo


Deux amies d’enfance ont créé une tasse dédiée à la Saint-Nicolas. Pratique pour siroter son thé ou son vin chaud sans se brûler les doigts, elle constituera surtout un joli souvenir.

Ambiance chaleureuse éclairée aux flambeaux sur fond musical de fifres et tambours, odeurs de thé à la cannelle et dégustation de biscômes… Quand l’esprit de la Saint-Nicolas s’empare de Fribourg, Myriam Zahnd et Claudia Achermann retrouvent leur âme de petites filles. Les deux amies d’enfance, qui ont grandi dans la cité des Zaehringen, ne louperaient le rendez-vous pour rien au monde. Accompagnées de leurs proches, elles se retrouvent chaque année au pied de la cathédrale pour assister au cortège.

Fidèles ouailles du saint patron de la ville, les deux femmes ont décidé, cette année, de contribuer à la fête en créant une tasse en son honneur. «Une manière de redonner à cette merveilleuse tradition un peu de la magie qu’elle nous offre depuis tant d’années», sourit Claudia Achermann. «Le but est de proposer aux visiteurs un souvenir qu’ils pourront emporter chez eux», ajoute Myriam Zahnd.

Une histoire de gobelet

L’idée a germé lors de la dernière Saint-Nicolas, alors que les deux amies s’apprêtaient à quitter la place de la Grenette pour aller déguster la fameuse fondue de la Saint-Nicolas. Claudia Achermann évoquait depuis longtemps son envie de participer d’une manière ou d’une autre à la manifestation. Sans jamais concrétiser son projet.

«Pour m’inciter à me lancer enfin, une copine m’a offert un vin chaud en me disant de garder le gobelet en plastique qui le contenait jusqu’à ce que je trouve une idée», se souvient l’éducatrice sociale. «Un gobelet, c’est moche. Et qui ne s’est jamais brûlé les doigts en y sirotant son thé ou son vin chaud?», rigole-t-elle. Il n’en fallait pas plus pour titiller l’imagination de Claudia Achermann qui associe immédiatement son amie Myriam Zahnd à sa réflexion. «Le temps de traverser le pont de Zaehringen et nous tenions notre idée. Celle de créer ensemble une tasse de la Saint-Nicolas!», raconte Claudia Achermann.

Les tasses de Claudia Achermann et Myriam Zahnd célèbrent la Saint-Nicolas et la cathédrale. Deux symboles qu’elles affectionnent depuis l’enfance. © Charly Rappo 



Un travail d’équipe

Enseignante spécialisée passionnée de dessin et de poterie, Myriam Zahnd réalise le concept de la tasse et Claudia Achermann se charge des aspects marketing et logistique. Les entrepreneuses improvisées se mettent au travail au printemps. «Il a fallu plusieurs essais et beaucoup de discussions pour obtenir la version finale», expose Myriam Zahnd. Le dessin principal qui décore la tasse rouge représente l’évêque de Myre sur son âne. Sur le bord intérieur est esquissée une petite cathédrale.

Un symbole important aux yeux de l’artiste de 53 ans. «Dans ma jeunesse, j’ai beaucoup voyagé, notamment en tant que fille au pair. A mon retour, lorsque j’apercevais la cathédrale, cela signifiait que j’étais à maison. Et pour moi, ce monument va de pair avec la Saint-Nicolas», confie-t-elle. Enfin, sous l’objet, le logo en allemand et en français est un clin d’œil à la fois au bilinguisme de la ville et à celui des deux amies.

Les tasses ont été réalisées en Chine et acheminées à Fribourg via un importateur allemand qui collabore entre autres avec le marché de Noël de Bâle. «Nous aurions voulu les faire produire par un atelier protégé fribourgeois mais cela coûtait malheureusement trop cher. Nous voulions en effet que nos tasses soient vendues à un prix abordable, soit 5 francs», précise Claudia Achermann.

En tout, 1200 pièces ont été commandées. Un gros investissement que les deux amies ont financé de leur poche. Le fruit de leur engagement sera proposé sur sept différents stands du marché de la Grenette ainsi que dans la tente à fondue de la place Georges-Python et auprès de l’Office du tourisme. «De nombreuses personnes ont été emballées par notre idée», se réjouit Claudia Achermann. «Notre plus beau cadeau serait de voir les Fribourgeois se balader sur le marché de la Saint-Nicolas avec notre tasse», jubile Myriam Zahnd.

Si le succès est au rendez-vous le soir du 6 décembre, il se pourrait bien que les deux amies créent une tasse par année jusqu’à former une collection. Une manière, peut-être, de s’inscrire dans la tradition qu’elles affectionnent tant.


Christine Wuillemin