L’Autriche espère surtout que le fait de quitter l’Union européenne lui permettra d’échapper aux sinistres accords transatlantiques de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) er le Canada (CETA).
Les Autrichiens estiment, preuves à l’appui, que leur appartenance à l’Union européenne depuis vingt années ne leur a rien apporté de positif, bien au contraire. A contrario de la Grèce, ils espèrent en sortir volontairement et non par obligation. Tout comme Marino Rajoy vient de le préciser pour l’Espagne : le soutien financier de la Grèce n’est plus supportable. Les Autrichiens économiseront ainsi leurs paiements annuels aux divers fonds de sauvetage pour l’euro. Ils supprimeront les obligations de dépôts de quelques milliards pour le MES (Mécanisme européen de stabilité) et les énormes garanties pour le FESF (Fonds européen de stabilité financière).
Leur adhésion à l’Union européenne leur a fait perdre dans tous les domaines : chômage, surendettement, pouvoir d’achat, criminalité en augmentation, petites exploitations agricoles qui disparaissent et politique de paix mise en danger par les décisions prises par l’Union européenne. Notamment, la participation forcée aux sanctions économiques contre la Russie, incompatible avec la neutralité ancrée dans leur législation.
Les Autrichiens veulent de nouveau vivre dans un pays libre et neutre et n’être plus une « colonie » de Bruxelles et de Washington (comme c’est le cas de la France au sujet des navires de guerre Mistral non livrés à la Russie sur ordre d’Obama, ce qui nous coûte quelques milliards d’euros supplémentaires). Ils ne souhaitent plus pouvoir être entraînés dans des conflits à l’étranger qui ne les concernent en rien et représentent un réel danger pour la paix.
Bref, l’Autriche veut redevenir indépendante
20.000 signatures ont été recueillies et ont obligé le ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, à accepter un référendum d’initiative populaire à ce sujet. Ainsi, les Autrichiens pourront s’inscrire dans leurs communes et mairies sur des listes officielles, entre le 24 juin et le 1er juillet 2015, afin de s’exprimer librement sur leur sortie de l’Union européenne et de l’euro. Il s’agit là d’un acte de véritable démocratie directe par participation et non pas, comme c’est le cas en France, d’une démocratie par représentation parlementaire (nous sommes représentés par des députés qui obéissent à des partis et non pas aux électeurs qui les ont élus).
Il n’apparaît pas, pour l’Autriche, que la sortie de l’Union européenne soit un véritable cataclysme, une catastrophe financière annoncée… Bien au contraire, elle compte retrouver une croissance en rétablissant sa propre monnaie et renouer, ainsi, avec une politique monétaire servant avant tout sa propre économie ainsi que le rétablissement de prestations sociales et des investissements étatiques en faveur de sa population.
L’Autriche espère surtout que le fait de quitter l’Union européenne lui permettra d’échapper aux sinistres accords transatlantiques de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) er le Canada (CETA).
Pour le moment, cette possible sortie de l’Europe par l’Autriche ne fait bondir personne en France, alors que l’annonce par Marine Le Pen de cette possible solution pour notre pays a fait réagir toute la classe politique en nous promettant un effondrement total de notre économie et un gouffre financier inimaginable et incompréhensible pour nos petites cervelles de « piaf » ! Cherchez l’erreur…
Manuel Gomez