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vendredi 11 septembre 2015

40% des Suisses sont stressés sur leur lieu de travail


Le stress et la charge psychique continuent de peser sur le moral des travailleurs en Suisse. Selon une enquête du syndicat Travail.Suisse présentée vendredi à Berne, le souci de perdre son emploi est aussi largement répandu.

Afin d'établir son «baromètre des conditions de travail», le syndicat a mené pour la première fois une enquête représentative auprès de 1500 personnes actives. L'étude sera reconduite d'année en année, a précisé le président de Travail.Suisse Martin Flügel vendredi au cours d'une conférence de presse à Berne.

Aucune démarche analogue n'a été menée en Suisse depuis une étude du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) parue en 2010, ont indiqué les responsables syndicaux. «Au fil des années, on parviendra mieux à distinguer ce qui relève de la conjoncture et ce qui découle d'un véritable mouvement de fond», a ajouté le vice-président Jacques-André Maire lors de la présentation des résultats.

Selon cette première enquête, les travailleurs et travailleuses sondés attribuent la plus mauvaise note au stress et à la charge psychique du travail: 40% d«entre eux se sentent souvent ou très fréquemment sous pression par leur travail, et un tiers d«entre eux le ressentent comme une charge psychologique.

«Coup de cravache»

En comparant les deux études aux méthodologies différentes, le conseiller national Jacques-André Maire (PS/NE) a relevé dans ce domaine une «aggravation inquiétante de la situation».

Tout ceci a un coût, ont rappelé les responsables de Travail.Suisse: en 2010, le SECO estimait que le stress au travail provoquait chaque année des dépenses de l'ordre de 10 milliards de francs dans le domaine de la santé.

La pression a encore nettement augmenté dans le contexte de l«abandon du taux plancher de l'euro. Selon Adrian Wüthrich, qui doit être élu président du syndicat lors du congrès samedi , «la course à la productivité agit comme un coup de cravache et entraîne une surcharge pour les travailleurs, avec des effets négatifs sur leur santé, ainsi qu«un coût élevé pour l«économie nationale dans son ensemble».

Il apparaît en outre dans l'enquête que les travailleurs sont insatisfaits des mesures prises par leur employeur pour promouvoir la santé. Alors que 14% estiment qu«aucune mesure n«a été prise, elles sont à peine suffisantes, voire totalement insuffisantes pour 29%.

Inquiétude face à l'avenir

Les sondés se montrent aussi inquiets pour leur emploi et jugent les perspectives très négatives à moyen terme. Plus de la moitié estiment qu'il leur serait difficile de trouver un poste équivalent à leur travail actuel.

Les craintes atteignent un sommet chez les 46-64 ans: près de 65% des personnes interrogées ne croient pas à la possibilité de trouver un poste comparable avec un salaire semblable s'ils quittaient leur emploi.

Travail.Suisse constate également un pic d'inquiétude dans l'Arc lémanique. Près d'un tiers des travailleuses et des travailleurs sont anxieux pour leur emploi à court terme.

Peu ou pas d'encouragement

Enfin, le syndicat déplore le peu d«encouragement, par les employeurs, en faveur de la formation continue. Près de la moitié (46%) des travailleurs ne reçoivent aucun ou très peu d'encouragement pour leur formation continue.

«Les régions frontalières souffrent d'un déficit en matière de formation continue», a précisé M. Maire. Elles sont plus exposées à une concurrence bien formée de l'autre côté de la frontière. Le Neuchâtelois a demandé des améliorations dans le domaine.

ATS