Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 28 décembre 2016

Dans le train Toulouse-Agen, lundi soir, un héros s’est levé


"Thin Blue Line"


Lundi soir, 19 h, dans le train Toulouse-Agen, un courageux Français s’est levé pour défendre trois jeunes filles importunées par un homme de 22 ans, issu de l’immigration, monté en gare de Montauban.

Elles ne se connaissaient pas avant ce voyage entre les fêtes mais elles avaient toutes les trois échangé, fait connaissance, créé des liens. Elles avaient entre quinze et vingt-trois ans. Et chacune allait rejoindre qui une amie, qui sa famille, qui son petit ami, pour la deuxième semaine des fêtes. Elles ne se doutaient pas qu’un lien plus fort les unirait à la fin du voyage.

Elles avaient tout de suite vu que l’individu était déplaisant, pour ne pas dire plus. Elles ont, chacune à sa façon, bien réagi, évitant d’attiser, essayant de trouver la parade, la meilleure façon de tenir, de chercher l’issue. Dire non quand il s’est imposé à côté d’elles ? Ne pas lui répondre quand il questionnait et provoquait ? Se lever toutes les trois et changer de place ? Pas facile…

Et après ? Il devait descendre à Agen. Deux d’entre elles aussi …

Mais avant cela, il y avait long de Montauban à Agen – plus de trente minutes à tenir avec cet individu agressif, dangereux.

La rame de ce Téoz était loin d’être vide. Il y avait d’autres passagers. Il y avait aussi d’autres places libres mais il avait tout de suite foncé en direction de ces trois jeunes filles. Pour s’imposer. Pour en découdre. Jusqu’où ?

Le « dialogue » dura dix très très longues minutes.

Puis un homme de 44 ans, un Toulousain, grand, que j’imagine volontiers père de famille, comme le père de ces filles, comme moi, s’est levé.

Il a poliment demandé aux jeunes filles si elles étaient « embêtées ». Et le « oui » a fusé ! Comme un cri, un appel au secours !

Notre jeune Montalbanais a alors violemment insulté leur sauveur, puis s’est levé, a sorti un couteau et a poignardé ce héros anonyme.

Les autres passagers ont alors fait leur devoir. Un interne en médecine, une infirmière, les agents de sécurité.

Sur le quai de la gare, les policiers étaient là pour interpeller l’importuneur de jeunes filles au couteau, actuellement soupçonné de « tentative de meurtre », selon le quotidien Sud-Ouest.

« L’individu passablement connu des services judiciaires pour des faits de violence et d’outrages, en état d’ébriété, a été en placé en garde à vue. Il est auditionné depuis ce mardi matin sur les faits qui l’ont conduit à frapper un homme de 44 ans, domicilié dans la banlieue de Toulouse, à l’aide d’un couteau. »
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Ce soir du 26 décembre 2016, on apprenait que l’auteur du triple meurtre de la Drôme avait commis une nouvelle agression « à l’arme blanche », et que le braqueur de Bordeaux serait bien l’auteur de la décapitation de Clamart.

À Agen, dans ce train, ce ne fut « qu’ » une tentative de meurtre.

Mais cette nouvelle guerre sans nom s’était soudain considérablement rapprochée de nous : c’était la gare de nos enfants, ces jeunes filles avaient leur âge et leur sauveur a le mien.

En les attendant anxieusement, je croisai le coupable entre les policiers, et la victime, chemise déchirée, qui remerciait l’infirmière.

Qu’il sache que nous sommes très nombreux, pères de famille comme lui, à le remercier, lui aussi, et à espérer avoir, le jour venu, le même courage.

Dominique Monthus