Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 28 décembre 2016

« Ma » personnalité préférée des Français



La maman abandonnée par son mari, qui n’a pas de travail, se lève chaque matin en se demandant comment elle va nourrir ses enfants et se maintient debout et souriante dans une féminité blessée et inquiète.

Le curé de campagne qui a dix clochers à servir, gagne 900 euros par mois pour des semaines de 70 heures dont le pic d’activité se situe les samedis et les dimanches, et qui n’a pas de vacances.

Le papa qui fait un travail qu’il n’aime pas et qui, après avoir passé des heures dans les transports en commun, retrouve un chef de service acariâtre qui le harcèle, mais qui doit persévérer dans un héroïsme silencieux pour subvenir aux besoins de sa famille.

Le meilleur ouvrier de France qui a de l’or dans les mains, maintient les très hautes traditions françaises de savoir-faire séculaires et les transmet patiemment et avec amour à ses disciples.

Le grand patron qui fait vivre des milliers de personnes, cherche les meilleures stratégies pour que son groupe continue de fonctionner et ne soit ni racheté, ni désossé, malgré les exigences aveugles et mortifères des syndicats.

Le chômeur qui cherche quotidiennement un travail, perd peu à peu toute confiance en lui, mais trouve encore la force de vouloir travailler et être utile à la société.

Le soldat au Mali qui porte quarante kilos sur le dos dans des déserts inaccessibles où ses semelles fondent à la chaleur et la soif le tenaille, qui traque les terroristes islamistes bien loin de chez lui et des douceurs familiales.

L’institutrice qui s’évertue à transmettre des savoirs, à maintenir une discipline éducative et à convaincre qu’il y a une autre culture que le dernier jeu vidéo ultra-violent-sexy, une autre société que le smartphone et d’autres métiers que le trafic de drogue.

La femme de l’officier qui apprend brutalement la mort de son mari parti au combat quelques mois auparavant, fait face aux questions de ses enfants et se demande sans perdre espoir comment elle va faire pour se reloger et vivre avec une demi-solde et pas d’emploi.

Le policier des manifestations réduit au rôle de tête à tartes qui fait son métier de jour comme de nuit, voit que les voyous arrêtés sont relâchés le lendemain avec des excuses et continue cependant à croire à sa mission de maintien de l’ordre public.

Mais « ma personnalité préférée des Français », comme j’aimerais que ce soit, aussi, le(la) prochain(e) président(e) de la République française qui ferait que tout cela ne soit plus que de mauvais souvenirs et qui redonnerait à la France ses lettres de noblesse.

Philippe Egger