Si nous voulons défendre une tradition, nous devons connaitre ses origines et l’histoire s’y afférant. La Saint-Nicolas est l’une des plus importantes de notre pays.
Le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, est fêté traditionnellement dans plusieurs pays européens du Nord et de l’Est de l’Europe. Le patron des écoliers n’est pas seulement connu pour avoir sauvé des enfants… Celui que nous défendons chaque année avec le père fouettard contre une éventuelle disparition est l’auteur d’autres miracles. Retour sur trois d’entre eux.
Le miracle des trois vierges
Nicolas de Myre avait l’un de ses voisins qui, sur la paille, ne pouvait marier dignement ses trois filles faute d’une dot suffisante. L’homme envisageait donc de les prostituer afin de récolter l’argent nécessaire à leurs subsistances. Nicolas décida, en secret de donner trois bourses pleines d’or à ces jeunes femmes.
Ce miracle est mentionné dans un ouvrage latin rédigé en 1266 – « La Legendea Aurea » qui raconte la mythologie chrétienne.
« Dès que le saint eut découvert ce crime, il l’eut en horreur, mit dans un linge une somme d’or qu’il jeta, en cachette, la nuit par une fenêtre dans la maison du voisin et se retira. Cet homme à son lever trouva cet or, remercia Dieu et maria son aînée. Quelque temps après, ce serviteur de Dieu en fit encore autant. Le voisin, qui trouvait toujours de l’or, était extasié du fait; alors il prit le parti de veiller pour découvrir quel était celui qui venait ainsi à son aide. Peu de jours après, Nicolas doubla la somme d’or et la jeta chez son voisin. Le bruit fait lever celui-ci, et poursuivre Nicolas qui s’enfuyait : alors il lui cria : « Arrêtez, ne vous dérobez pas à mes regards. » Et en courant le plus vite possible, il reconnut Nicolas ; de suite il se jette à terre, veut embrasser ses pieds. Nicolas l’en empêche et exige de lui qu’il taira son action tant qu’il vivrait.
En 311, l’évêque de Myre parvient à convaincre un capitaine d’un navire servant au transport de grain, de céder une partie de sa cargaison au profit de la population de Myre. En effet, la famine guettait les habitants de la ville. En échange, il promit au commandant du navire qu’il arriverait à bon port. Non seulement se fut bien le cas, mais la cargaison de grains semblait ne pas avoir diminué suite aux dons à la population de Myre.
Plus tard, Nicolas sauve la vie de trois jeunes injustement accusés par un juge d’être à l’origine d’émeutes. Nicolas va jusqu’à arracher l’épée des mains du bourreau et à plaider avec succès la cause des accusés. Ils sont innocentés et libres.
Vers 343, après une pléiade d’autres miracles, Nicolas a la révélation de sa disparition prochaine et donne une dernière messe pontificale avant de se retirer définitivement dans un monastère. Après avoir reçu les derniers sacrements, il s’éteint paisiblement le 6 décembre à l’âge de 75 ans. Depuis, nous fêtons sa mémoire chaque 6 décembre.
Bertrand ROCHETTE