Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 2 janvier 2017

Poutine : ces changements géopolitiques que l’Occident n’a pas vus




Depuis son bureau du Kremlin, le président de la Fédération de Russie doit se souvenir du petit officier du KGB, Vladimir Vladimirovitch Poutine, en poste à Dresde (ex-RDA), où il va assister à la fin d’un monde, de « son » monde. Que se passe-t-il alors dans la tête de cet homme de 37 ans qui n’a connu que la dictature communiste ? Difficile de répondre à la question. Toujours est-il qu’en vingt-sept ans, le lieutenant-colonel Poutine va devenir l’homme le plus puissant du monde.

La politique étrangère de Vladimir Poutine ne peut se comprendre qu’à la lumière de sa politique énergétique.

« Gazprom est un puissant levier d’influence économique et politique sur le reste du monde », déclare-t-il en 2005. Les services de renseignement occidentaux (CIA en tête) ne comprennent que très tard la place dominante sur le marché mondial de l’énergie (gaz et pétrole) qu’est en train de prendre la Russie.

La crise de Crimée, la guerre en Syrie et les attentats terroristes vont, face à une politique étrangère américaine hésitante et l’inexistence d’une politique européenne commune, profiter au président Poutine.

Le choc électoral de la victoire de Donald Trump va marquer l’échec définitif de la politique extérieure de Barack Obama. Les déclarations « va-t-en-guerre » du président américain, à trois semaines de la fin de son mandat, accusant la Russie (sans en apporter les preuves) de cyberattaques, ne feront que grossir le ridicule d’une administration qui sera passée à côté de l’évolution géopolitique et géostratégique du monde. Ridicule de voir Barack Obama reprocher à Poutine ce que ses propres services (via la NSA) ont commis auprès de ses alliés en espionnant les échanges téléphoniques de la chancelière Merkel et du président Hollande. Ridicule quand on assiste à la réponse du président Poutine qui se donne le rôle du « faiseur de paix », qui tient pour quantité négligeable les dernières décisions de son homologue de Washington.

Oui, il est bien loin, le souvenir du lieutenant-colonel !

Laurent Sailly