À chaque attaque dite « terroriste », nous assistons à une certain nombre de rituels, notamment médiatiques, strictement identiques d’un pays européen à l’autre, à écouter par exemple, comme je le fis, les « témoins » invités à s’exprimer dans les médias français et néerlandais dans les divers directs, sur les sites de journaux ou les radios et télévisions. Assez rapidement vient le temps, également, des « tweets » ; vous l’avez compris, il s’agit des personnalités officielles internationales ou locales, dont la platitude le dispute au répétitif : « solidarité avec le peuple espagnol », « tristesse et solidarité », «nous n'avons pas peur», etc.
Valls : « Barcelone frappée à son tour. Je suis bouleversé. Je pense aux victimes et à leurs proches. La guerre contre le terrorisme est bien notre défi. » Oui oui, nous le savons, Monsieur Valls, nous nous souvenons parfaitement de votre promesse concernant les combats des générations futures, qu’il allait falloir s’y habituer, etc.
Macron : « Toutes mes pensées et la solidarité de la France pour les victimes de la tragique attaque à Barcelone. Nous restons unis et déterminés. »
Un peu plus tard encore viendra le temps des bougies, des réunions larmes à l’œil ou divers sons et lumières dans lesquels l’on implique des bâtiments divers et plus ou moins officiels. Puis on passera bientôt à autre chose en attendant le prochain attentat.
Dans les médias français, l’on tarde toujours au maximum (concernant l’islamisme exclusivement) à gonfler les chiffres : par exemple, dans les médias néerlandais, alors qu’il est question depuis plusieurs heures, déjà, de treize morts, dans les médias français, ce chiffre est annoncé bien plus tard.
Cependant que, dans l’esprit des uns et des autres, ces derniers jours auront été marqués par un scandale bien plus immense : une morte aux États-Unis due aux néonazis, selon un mode opératoire identique à celui de Barcelone : néonazis/islamistes, ou Charlottesville/Barcelone même combat, donc.
Soyons pragmatiques : tout ce pipeau et ce bla-bla se résume aux faits simples suivants, qu’un honnête élève de CM peut comprendre : il règne une guerre civile en islam pratiquement depuis sa naissance. Depuis une trentaine d’années, les pays européens ont mis à bas un certain nombre de « défenses naturelles » (dont les frontières) au nom de la construction européenne et de la « libre circulation » en son sein. Mensonge : on circulait tout aussi « librement » du temps des frontières, moyennant un passeport, contrairement au bloc communiste ennemi d’alors. Les seuls qui circulent plus librement sont ceux animés d’intentions criminelles : du pain bénit pour l’islamisme. À noter, également, que la suppression des frontières s’effectua sur deux plans : le plan matériel (les frontières extérieures) et le plan culturel (frontières intérieures) au moyen de l’antiracisme et du multiculturalisme.
Nos politiques nous ont mis dans une situation migratoire échappant bientôt à tout contrôle, important l’islam et sa guerre civile. C’est elle que l’on a vue ce jour encore une fois à l’œuvre à Barcelone. Dans bien des pays musulmans, c’est le quotidien depuis longtemps, mais c’est bien connu, un pays musulman n’a rien à voir avec l’islam. Et nous n’avons probablement encore rien vu : « Entre 1.200 et 3.000 Européens ayant combattu avec l’État islamique […] pourraient revenir sur le Vieux Continent, selon des experts », titre, ce jour, lematin.ch. Incontinent qui se nomme Europe…
Maintenant, que les coupables (les vrais) soient enfin dévoilés
Et les vrais coupables, les coupables premiers, ne sont ni l’Arabe né à Marseille (un certain Driss Oukabir, déjà arrêté), ni les deux autres tués par la police, ni tout le reste de complices… et de commanditaires. Eux ne sont rien d’autre, finalement, que l’ennemi. Et avec l’ennemi qui vous déclare la guerre, les culpabilités n’ont strictement rien à voir. Les prêchi-prêcha de la moralité non plus. Les cierges qui seront bientôt allumés et les peluches qui seront déposées par les Bisounours de toujours, encore moins. Ce n’est pas un attentat qui a été commis hier à Barcelone, c’est une action de guerre commise par un ennemi qui veut nous anéantir : l’empêcher de le faire, l’abattre avant qu’il n’y parvienne, voilà notre devoir le plus simple, le plus élémentaire. Un point, c’est tout.
Or, ce n’est pas de combattre l’ennemi, c’est de l’accueillir qu’il s’agit pour les véritables coupables de notre déroute. Ce Carles Puigdemont, par exemple, président sécessionniste de la Generalitat de Catalunya (Généralité de Catalogne) qui, lorsque le sang des tués et des blessés est encore tout frais sur les Ramblas de Barcelone, a eu l’outrecuidance de déclarer, après avoir essuyé une larme : « La Catalogne a toujours été terre de paix et d’accueil. Nous ne permettrons pas qu’ils nous empêchent de l’être toujours. »
Non seulement ils accueillent l’ennemi les bras ouverts, mais voilà que lorsque celui-ci frappe, ils osent encore insister sur leur complicité coupable. Pas la moindre mise en question, pas l’ombre d’une interrogation sur l’impossibilité de la société « multiculturelle » qu’ils ont eu le rêve fou de vouloir bâtir. Et le bâtir en faisant majoritairement appel, en Catalogne, à l’immigration arabe et musulmane, de préférence aux immigrés provenant de l’Amérique espagnole, qui ont, eux, le tort de parler la langue que les séparatistes haïssent et qu’ils voudraient voir disparaître de leur territoire. (C’est, d’ailleurs, peine perdue, car la plupart des « nouveaux Catalans » venus remplacer les anciens finissent, malgré les aides considérables qui leur sont allouées, par apprendre l’espagnol. Que voulez-vous ! Six millions de personnes en Catalogne, face aux 500 millions parlant l’espagnol de par le monde, ça fait quand même une petite différence !)
C’est pour que les populations visées par les actes de guerre continuent à les considérer comme de simples attentats qu’il faut certes condamner, mais qui ne devraient nous faire tomber ni dans l’islamophobie ni dans le rejet de la fraternité multiculturelle, c’est pour cela que les autorités ont lancé ce soir des appels (inutiles, au demeurant) pour qu’on évite de faire circuler les images les plus frappantes de la tuerie. Mais les images ont circulé et circuleront. La censure n’a jamais empêché la vérité d’éclore ni les peuples de se révolter pour retrouver leur liberté et leur identité bafouées.
Egger Ph.