Absente depuis 2012, la maladie de la langue bleue, qui touche les ruminants, a fait sa réapparition en Suisse. Le virus a été mis en évidence chez deux bovins des cantons du Jura et de Bâle-Campagne. Il n'existe aucun risque d'infection pour l'homme.
L'infection par le virus de la langue bleue a été découverte chez ces deux bovins dans le cadre du programme annuel de surveillance de la maladie, affirme vendredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) dans un communiqué. Ce dernier prépare les mesures nécessaires, a-t-il affirmé.
Selon l'analyse actuelle, aucune campagne de vaccination préventive officielle n'est prévue, a expliqué l'OSAV. Chaque détenteur de troupeau peut décider librement, d'entente avec son vétérinaire, de vacciner ou non ses animaux.
L'OSAV définit actuellement une «zone bluetongue» sur tout le territoire suisse. En Suisse, les mouvements d'animaux restent possibles sans restriction. Par contre, les exportations à destination de pays où aucun cas de langue bleue n'a été constaté sont possibles uniquement sous certaines conditions.
Pas de risque pour l'homme
La maladie de la langue bleue est une infection virale des ruminants qui se transmet par le biais d'insectes. Il n'existe aucun risque d'infection pour l'homme. Viande et produits laitiers peuvent être consommés sans crainte.
Le virus est apparu pour la première fois en Suisse en octobre 2007. Pour juguler la propagation de la maladie, la Suisse a décrété trois années de suite - en 2008, 2009 et 2010 - une campagne de vaccination obligatoire.
Dès 2012, le pays était officiellement libéré de la maladie. Mais le virus sévit depuis 2015, surtout dans la zone frontalière franco-suisse. C'est la raison pour laquelle l'OSAV s'attendait depuis longtemps à de nouveaux cas d'infection.
ATS