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mardi 27 mars 2018

Ce que coûte un compte en banque pour les résidents et les expatriés





Depuis quelques années, les frais toujours plus élevés pour un compte dans une banque suisse sont un sujet d’irritation pour les Suisses de l’étranger. Même les pressions politiques n’ont pas aidé. Aujourd’hui, une banque cantonale montre que l’on peut faire autrement.

Pour Heinz Jüni, la colère a commencé à monter depuis huit ans. Il est déjà établi en Hongrie depuis 15 ans quand sa banque (Credit Suisse) lui écrit pour lui dire que «malheureusement, pour des raisons administratives et réglementaires», les frais de gestion de son compte doivent être augmentés. Et la facture passe à 45 francs par mois, soit 540 par année, neuf fois plus qu’avant.

Il tente bien de négocier, mais sans succès. La banque l’informe froidement qu’à partir d’un million de francs en dépôt, son compte serait «naturellement exempté de frais».

L’expatrié se met donc à la recherche d’une nouvelle banque. Mais les autres ne sont pas moins chères, voire même nettement plus. Cela peut aller jusqu’à 30 à 40 fois les taxes prélevées à un client résidant en Suisse.

En début d’année, la colère d’Heinz Jüni monte encore d’un cran lorsque la Chambre basse refuse une motion qui demandait des conditions équitables pour les Suisses de l’étranger. Au Club suisse, il rencontre régulièrement des gens qui tombent des nues en apprenant qu’il y a des exilés qui doivent payer entre neuf et 40 fois plus pour leur compte en Suisse qu’ils ne le faisaient avant.




Pour les résidents Suisses



Un problème brûlant

Remo Gysin, président de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSELien externe), confirme que la colère est grande. Il reçoit des demandes du monde entier. De nombreux expatriés sont concernés, parce que pour beaucoup d’entre eux, il est important de garder un compte dans une banque suisse.

Par exemple, pour les paiements des retraites, ou lorsque l’on a des enfants qui étudient en Suisse. «Ou pour l’entretien de la tombe des parents décédés, ou si quelqu’un hérite d’un appartement ou d’une maison. Il y a x raisons pour lesquelles un Suisse de l’étranger a besoin d’un compte dans une banque suisse», explique le président de l’OSE.

Interrogées par «Espresso», le magazine sur la consommation de la radio-télévision publique alémanique SRF, huit grandes banques ont justifié ces tarifs par les frais administratifs. Remo Gysin ne conteste pas que ces frais doivent être pris en compte, mais il demande que l’on reste dans des proportions raisonnables. Est-ce que la gestion d’un compte pour un client à l’étranger coûte vraiment 40 fois plus que si ce client est en Suisse? Le président de l’OSE pose la question.

Car il est une banque qui parvient désormais à offrir aux expatriés des conditions équitables. Depuis la mi-mars, les clients de la Banque cantonale de Genève domiciliés à l’étranger paient 108 francs par années, soit «seulement» trois fois plus que ceux domiciliés en Suisse.

Conseils

  • Prenez contact avec votre banque avant de partir à l’étranger. Vos chances d’obtenir de bonnes conditions seront meilleures.
  • Négociez avec votre banque – et défendez-vous contre les taxes excessives.
  • En cas de besoin, contactez également l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE).


Yvonne Hafner