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vendredi 1 mars 2019

L'Académie française adopte la féminisation des noms de métiers


L'Académie française a adopté la féminisation des noms de métiers


Un rapport sur la féminisation des noms de métiers a été adopté jeudi par l'Académie française à "une large majorité". Il a également été souligné qu'il n'existait "aucun obstacle de principe" à la féminisation des noms de métiers et de professions.

Le texte adopté par les académiciens définit cette féminisation comme "une évolution naturelle de la langue, constamment observée depuis le Moyen Âge".

Gardienne sourcilleuse du bon usage de la langue française, l'Académie française avait mis jeudi à son ordre du jour la féminisation des noms de métiers, sujet longtemps tabou au sein de l'institution fondée au XVIIe siècle par Richelieu.

"S'agissant des noms de métiers, l'Académie considère que toutes les évolutions visant à faire reconnaître dans la langue la place aujourd'hui reconnue aux femmes dans la société peuvent être envisagées", indique le rapport.

Aucune liste de noms dressée

Ce texte a été rédigé par une commission présidée par l'historien Gabriel de Broglie, 87 ans, et composée de la romancière et essayiste Danièle Sallenave, du poète d'origine britannique Michael Edwards et de l'écrivaine et biographe Dominique Bona.

L'Académie française ne compte pas "dresser une liste exhaustive des noms de métiers et de leur féminisation inscrite dans l'usage ou souhaitable" ni "édicter des règles de féminisation des noms de métiers". Les Académiciens ont argué que ce serait "une tâche insurmontable".

Des termes qui font débat

Des mots jusqu'à présent tabous comme "professeure" ont été retenus dans le rapport de l'Académie. Mais également, les appellations "auteure", "autrice" et "écrivaine".

"L'emploi de ces formes en +-eure+, qui fait débat, et cristallise certaines oppositions au mouvement naturel de la féminisation de la langue, ne constitue pas une menace pour la structure de la langue ni un enjeu véritable du point de vue de l'euphonie, à condition toutefois que le +e+ muet final ne soit pas prononcé", a tranché l'Académie.

Une acceptation tardive

La féminisation des noms de métiers est déjà en vigueur depuis une quarantaine d'années dans nombre de pays francophones comme la Belgique, la Suisse ou la province canadienne du Québec.

En 1997, Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel de l'Académie française, estimait que les mots auteure, professeure ou écrivaine n'avaient pas "une grande chance d'acclimatation en France et dans le monde francophone".

L'institution affirmait en 2014 que l'Académie "rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le voeu des intéressées, des formes telles que professeure, recteure, auteure, ingénieure (...) qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes".