Le New York Times estime que la Suisse est un paradis pour l'économie,
en plus d'être agréable à vivre. (Photo: Matt Chase)
Dithyrambique. C'est le mot qui résume parfaitement la tribune parue samedi dans le New York Times, plaçant la Suisse sur la première marche du podium en terme d'exemple économique. Pour l'auteur du texte, l'investisseur indien Ruchir Sharma, la Confédération détrônerait la Scandinavie, souvent donnée en exemple dans ce domaine.
«Il existe un pays beaucoup plus riche que le trio Suède, Danemark et Norvège. Mais personne n'en parle», commente-t-il. Pour cet auteur d'articles économiques, le revenu annuel moyen prouve que le pays est en bonne santé économique: «Il s'élève à environ 83'000 francs, soit presque un quart de plus que dans les pays nordiques. Presque partout, sauf dans l'industrie pétrolière, la Suisse est un acteur prospère. Même le franc fort n'a pas pu ralentir les exportations car les clients sont prêts à payer plus cher pour une meilleure qualité.»
Ode au système de santé
Malgré les forts coûts du système de santé, Ruchir Sharma n'hésite pas à en faire l'éloge, le comparant avec les remous qu'ont engendré la mise en place de l'Obamacare aux Etats-Unis. Selon lui, le modèle helvétique offre «une couverture universelle pour tout le monde, que l'on soit libéral ou conservateur.»
L'auteur explique aussi pourquoi la Suisse est si peu citée comme modèle. La raison principale en est sa «réputation exagérée» de petit paradis fiscal, ayant permis à de nombreux tortionnaires d'y cacher leur argent.
Et selon lui, la fin du secret bancaire n'a pas nui à l'économie: «La Suisse est bien plus que cela.» Ruchir Sharma a tout de même tenu à préciser que l'argent n'était pas (totalement) la seule clé du succès: «Les sondages classent également cette nation parmi les 10 plus heureuses au monde.»
Il n'y a pas que les Suisses qui apprécient cette tribune en la partageant sur Twitter. Urs Hölze, employé chez Google, a écrit: «Vous avez des soucis à gérer votre gouvernement ou votre économie? Demandez conseil à la Suisse.»