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jeudi 22 octobre 2020

«Les Suisses veulent en finir avec l’obsolescence programmée»

 

À l’image des lave-linge, dont la durée de vie baisse de plus en plus, les appareils électroménagers 
devraient être plus facilement réparables, selon une écrasante majorité des sondés
Getty Images/iStockphoto


Les Suisses en ont assez de payer pour des appareils qui ne sont pas réparables. Selon une enquête menée par l’Alliance des organisations de consommateurs, 98% des 2665 sondés souhaitent que leurs futurs achats soient dotés d’un système d’étiquetage permettant d’identifier les produits dont les pièces sont remplaçables (lire encadré). Et ce, même si leur prix d’achat serait plus onéreux. «La forte participation à ce sondage, fait sur trois semaines, montre l’intérêt suscité par cette thématique», commente Laurianne Altwegg, responsable Environnement à la Fédération romande des consommateurs (FRC).

«En un mot, les gens veulent en finir avec l’obsolescence programmée.» Suite à l’introduction d’un «droit à la réparation» par l'Union européenne, la France sera le premier pays à instaurer, en 2021, un «indice de réparabilité» qui présentera le degré d’interventions possibles sur certaines catégories d’appareils selon des critères objectifs. Il sera apposé sur les étiquettes des smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, machines à laver et tondeuses à gazon, poussant ainsi les fabricants à améliorer la durabilité de leurs produits. «C’est un bienfait pour l’environnement et le porte-monnaie des clients», se réjouit Laurianne Altwegg. «En Suisse, des travaux en ce sens sont en pourparlers au Parlement. Mais rien de concret, concède-t-elle. Mais grâce à cette enquête, l’Alliance dispose de données concrètes sur les attentes des consommateurs.»

Il s’agira désormais de s’appuyer sur ces éléments pour porter de nouvelles demandes à Berne et faire évoluer la législation lors des prochaines sessions parlementaires. Ceci dans le but de mieux armer les particuliers face au prêt-à-jeter et de faire évoluer l’offre vers plus de durabilité. Parallèlement, l’organisation de Repair cafés, ces services qui permettent de réparer des objets endommagés grâce à l’aide de spécialistes, reprendra davantage dès que la situation sanitaire le permettra.

Favorables à des interdictions de vente

Les partisans de l’indice représentent 98% du panel du sondage, contre 2% d’opposants. La possibilité qu’un appareil électroménager dure longtemps est un facteur décisif (64%) ou important (35%) dans le choix d’un achat. Les sondés estimant qu’il s’agit d’un élément secondaire ne représentent que 1%. Surtout, un indice basé sur des critères objectifs serait décisif (58%) ou important (39%) pour une nette majorité. Ils seraient aussi très largement prêts (96%) à payer plus cher pour un produit qui offre des garanties spécifiques de réparabilité, même si 38% n’accepteraient qu’un léger surcoût. Le résultat n’étonne guère, sachant que 97% des répondants indiquent avoir déjà dû jeter au moins une fois un objet encore en bon état, simplement parce que le coût de la réparation était trop élevé ou que les pièces détachées n’étaient pas disponibles. Ils sont 34% à l’avoir subi «plusieurs fois». Enfin, 77% seraient favorables à ce que certains objets non réparables soient interdits à la vente.

Qu’est-ce que l’indice de réparabilité?

L’indice de réparabilité est basé sur cinq critères: la documentation fournie par le fabricant, la facilité avec laquelle le produit peut être démonté, la disponibilité des pièces détachées, le rapport entre le coût de la pièce de rechange la plus chère et le prix de l’ensemble du produit, et un cinquième critère spécifique à la catégorie du produit concerné (dans le cas des smartphones, par exemple, les mises à jour logicielles).

20min.ch