Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 26 octobre 2012

Kia Sportage III

.










Egger Ph.

AshleyMadison.com, plateforme spécialisée dans les rencontres extraconjugales, a été lancé lundi en Suisse romande




Onze ans après le lancement de Ashleymadison.com, Noel Biderman s'attaque au marché romand. «Les aventures extraconjugales existent dans tous les pays du monde, peu importent les lois ou les coutumes. C’est dans l’ADN de l'être humain», justifie ce quadragénaire canadien souvent surnommé «l’homme le plus détesté sur le web».


La Suisse dans le top 3

Celui qui est aussi présenté comme «le roi de l’infidélité » justifie son implantation aux bords du Léman: «la Suisse est l’un de nos plus gros marchés. Le 2e ou le 3e proportionnellement au nombre d’habitants dans le pays. Et nous sommes ici seulement depuis deux ans, c'est pourquoi je peux dire que vous êtes le pays des infidèles.» Il explique ce succès par les personnes venant «pour le travail ou les affaires. Ils ne résident pas tous pour autant à Genève ou Zurich, mais à travers mon site, je leur offre un moyen simple et efficace de rencontrer de nouvelles personnes et de vivre de nouvelles expériences…»

Sponsor d’un club de hockey suisse?

Non content de s'ouvrir au marché helvétique, Noel Biderman envisage des sponsorings dans le pays, notamment avec des clubs de hockey: «C’est la période du lock-out (grève) en NHL (championnat nord-américain de hockey), nous voulons aider les équipes à rapatrier des joueurs en Europe, raconte l'homme qui a commencé sa carrière comme avocat et manager de sportifs. Le plus cher, pour faire venir les grands joueurs, est de payer l’assurance demandée par les clubs américains. Nous avons donc proposé de verser cette prime et en échange notre logo apparaît sur le maillot du club. Après réflexion, les Zurich Lions ont refusé le deal, mais nous sommes en négociations avancées avec un autre club prestigieux et riche. J’imagine que même si certains ne seront pas contents, les fans seront de notre côté, puisque c’est un moyen d’attirer les meilleurs joueurs et donc de faire gagner leur équipe.»

Sauveur de mariage autoproclamé

Alors qu'on pourrait l'accuser de détruire des couples en proposant son service de rencontres hors mariage, Noel Biderman affirme l'inverse, il permet d'éviter des divorces: «Les inscrits ne veulent pas divorcer, ils sont heureux en amour, avec leur famille, mais pas dans la chambre à coucher. Ainsi, je suis sûr de sauver plus de mariages que d'en casser, même si nous ne disposons pas de statistiques, qui seraient d’ailleurs très difficiles à obtenir.» Le sulfureux PDG d'AshleyMadison.com est un homme marié et père de deux enfants «trop jeunes pour que je leur explique mon travail». En revanche, ses relations avec sa femme ne se sont pas détériorées depuis la création de la plateforme il y a dix ans: «Elle n’est pas inscrite sur le site, mais si elle l’était je ne pourrais m’en prendre qu'à moi-même, si votre conjoint à une aventure c'est aussi votre responsabilité», confie Noel Biderman, qui assure «considérer l’amour et le sexe comme deux choses totalement distinctes».

Développements futurs

La plateforme de rencontres extraconjugales a ouvert en France juste avant la Suisse romande, soit relativement tard après d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, l'Espagne ou l'Allemagne. «Lorsque j’ai lancé le site aux Etats-Unis en 2002, la plupart des gens me demandaient pourquoi je ne le faisais pas en France, raconte Noel Biderman. Je répondais que les Français n’ont pas besoin de moi, ils ont une sensibilité différente de la mentalité américaine en matière d'adultère. Maintenant, je leur apporte un site sécurisé et confidentiel qui ouvre la possibilité de vivre des aventures avec des personnes venant de Scandinavie, d’Amérique du Sud… Je pense que c'est le bon moment.» Interrogé sur la possibilité de s'étendre dans de nouvelles contrées, notamment les pays arabes, le quadragénaire se veut prudent: «Comme partout, il y a un marché dans ces pays, car le sexe est universel. Mais la situation est très compliquée là-bas et je ne voudrais pas qu'à cause de mon site une femme soit blessée ou battue. Je ne pense pas que je pourrais dormir si j'apprenais une chose pareille.»

Comment faire les marrons chauds ?


Marrons ou châtaignes ?

La châtaigne est le fruit comestible du châtaignier. Les marrons sont des châtaignes non cloisonnés, à ne pas confondre avec le marron d'Inde, qui est la graine toxique du marronnier. Originaire d'Asie mineure, la châtaigne a longtemps été considérée comme aliment de base, très nutritif, au même titre que les céréales.




Aujourd'hui plutôt délaissée, la châtaigne fut longtemps la base de l'alimentation humaine dans des régions entières. On appelait, d'ailleurs, le châtaignier « l'arbre à pain » mais aussi « l'arbre à saucisses » car les châtaignes servaient aussi à l'alimentation des porcs.

La bogue est l'enveloppe hérissée de piquants qui protège les fruits. Les différents mots désignant la châtaigne en Europe dérivent tous du latin Castanea.

Deux fois plus calorique que la pomme de terre ou la banane, la châtaigne fait partie des fruits très énergétiques (180 kcal/100 g). Pour autant, il ne faut surtout pas la bannir de son alimentation, même si l'on surveille sa ligne : grâce à sa consistance et à sa grande richesse en fibres, elle est très rassasiante et permet ainsi de faire le plein d'énergie de longue durée.


La châtaigne



Châtaigne dans leur bogue



Le marron d’Inde 




Comment faire les "Marrons chauds" châtaignes grillées:

Choisissez-la lourde, avec une écorce brillante. C'est en général le gage d'un fruit bien plein. Fuyez les fruits dont la coque présente des trous : ils sont attaqués par les vers. 

Conservez-la dans le bac à légume du réfrigérateur pas plus de quelques jours car, au même titre que les fruits frais, elle est très fragile. Protégez-la de l'humidité. 

Faire une entaille dans la partie claire de chaque châtaigne. 

Les faire tremper dans l'eau froide pendant une dizaine de minutes. Les châtaignes qui remontent à la surface sont verreuses, vous pouvez donc les jeter.

Ensuite tout dépend de ce que vous possédez chez vous :
Si vous avez une poêle trouée, faites cuire vos châtaignes pendant environ 20 à 25 sur feu moyen.

Si vous n'en avez pas,faites les cuire sur une plaque de cuisson au four pendant 20 à 25 minutes.

Mais l'idéal et le meilleur c'est quand même de les faire cuire sur les braises bien rouges de la cheminée, soit en mettant les châtaignes dans les braises directement, soit en les mettant dans une poêle trouée.

Humm ça me rappel mon enfance : les "marrons" grillés à la cheminée, la bonne odeur quand on les épluche, les doigts brûlés par l'impatience de les déguster!... Un délice...





Petite astuce:   pour qu'ils gardent leur moelleux et aussi pour qu'ils s'épluchent plus facilement, les enrouler dans du papier journal pendant 10 minutes aussitôt la cuisson terminée.

Egger Ph.

mercredi 24 octobre 2012

Les 10 Bonnes raisons... d'oser poser des questions en cours


1. Parce que si tu la poses tu auras peut-être l'air bête 5 minutes, si tu ne la poses pas tu seras bête 100 ans
Et puis, on ne te l'a pas assez répété? Aucune question n'est stupide! Enfin... presque aucune!

2. Parce que ça permet d'apporter des réponses

C'est aussi simple que cela! Car plus tu accumules les incompréhensions, plus ça sera difficile durant les révisions. Rappelle-toi le temps que tu as passé dans les livres spécialisés et sur internet pour essayer de comprendre un cours alors qu'il aurait suffit de cinq minutes au prof pour tout t'expliquer! Et puis, quoi de plus frustrant que de suivre un cours sans le comprendre? Et plus l'heure avance, moins tu y arrives! Allez, un petit effort, on lève le bras et on demande une précision!

3. Parce que s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, dis-toi que tu n'es sûrement pas le seul à t'interroger
Les autres ont simplement moins de cran que toi! Mais ils te seront reconnaissants d'oser demander une précision. Ainsi, tu aides tout le monde.

4. Parce que le temps passe ainsi plus vite
Ce n'est pas mieux que de t'endormir sur ta chaise en regardant ta montre toutes les cinq minutes?

5. Parce que le prof est mignon et comme ça il te remarquera
Eh oui, tous les moyens sont bons pour se faire repérer! En plus, il se souviendra de toi comme la personne la plus intéressée et motivée du cours, c'est toujours un atout!

6. Parce que ça rend le cours plus interactif, vivant, dynamique
Tu peux aussi demander des précisions si la réponse n'est toujours pas claire, approfondir le cours et pourquoi pas ouvrir un débat. Le cours est ainsi plus vivant, moins magistral.

7. Parce que le prof se souviendra de toi et c'est tout bénef pour l'examen oral
Il se rappellera que tu étais très intéressé par son cours et ainsi tu démarres l'examen avec un bon à priori de sa part. C'est toujours un plus!

8. Parce que tu veux une réponse tout de suite!
C'est bien plus agréable que de noter ta question sur un coin de ta feuille dans l'optique de chercher la réponse «plus tard», c'est-à-dire soit la nuit précédant l'examen, soit pas du tout... Comment ça, ce n'est pas vrai?

9. Parce que ça t'aide à rester concentré et tu es moins tenté de lire le Matin Bleu
Il s'agit en effet d'une interaction entre le professeur et toi, tu portes donc plus d'attention à ce qu'il dit, lui montres si tu comprends ou pas, te permets des objections si la réponse ne te satisfait pas.

10. Parce qu'il n'y a aucune raison pour ne pas oser poser des questions en cours!
Donc allez, un petit effort, ce n'est pas si douloureux que ça de lever le bras non? Il suffit d'un peu de courage et c'est parti.

Le procès de Patrick Allenbach aura lieu le 21 novembre


L'ancien animateur invitait chez lui des ­garçons de 12-14 ans rencontrés sur les plateaux de la TSR à la fin des années 80 et début 90. (photo: DR)




Il est accusé d'attouchements et de fellations sur des garçons de moins de 15 ans au moment des faits.

«Désormais marié et père de famille, mon client est mortifié, il a honte de tout cela.» Avocat d’une des trois parties plaignantes – toutes suisses, dont deux frères – Jean-Pierre Benoist sera présent au Tribunal correctionnel de Bourg-­en-Bresse (F) le 21 novembre, face à l’accusé sexagénaire ­Patrick Allenbach.

Animateur et producteur de la Télévision suisse romande à Genève pendant trente ans, mais résidant dans la commune française de Sergy, il admet la plupart des faits reprochés. Sous l’appellation du droit ­pénal hexagonal d’«atteinte sexuelle», le ministère public lui reproche d’avoir pratiqué des attouchements voire des fellations à des garçons âgés de moins de 15 ans à la fin des années 1980.

Un rapport de séduction sans violence

«Usant de sa notoriété» sur certains adolescents conviés dans le public des plateaux télé, Patrick Allenbach se liait d’amitié avec eux, d’après Me Benoist. Puis il les invitait pour un repas et des jeux vidéo dans sa maison de Sergy. «Il a utilisé un rapport de séduction sans jamais les forcer ni user de violence à leur égard», souligne Jean-Pierre Benoist.

Devenus adultes, certains ont décidé de porter plainte contre Patrick Allenbach à la police genevoise en 2010. «Il assume sa responsabilité dans les cas qu’il a reconnus, rap­pelle Georges Rimondi, avocat de l’ex-animateur TV. Il sera présent au tribunal avec courage face aux victimes, qu’il ­reconnaît comme telles. Nous ­espérons éviter que le procès tombe dans l’émotionnel.»

Patrick Allenbach est devenu un animateur très connu dès les années 1980 dans les émissions musicales de la TSR telles que «Juke-box heroes» puis «Rock et belles oreilles». Il coproduisait l’émission «Musicomax» jusqu’en 2010, lorsqu’il a été arrêté et mis en détention provisoire, puis inculpé par la procureure de Bourg-en-Bresse.

Les tests de connaissances pour l’obtention du permis seront adaptés. Les questionnaires plus exigeants inciteront les candidats à davantage de réflexion


L’examen théorique pour les permis de voiture et de moto sera revu et corrigé dès le 1er janvier. L’objectif est de «pousser davantage à la compréhension qu’à l’apprentissage par coeur», indique Michel Brischoux, directeur-suppléant de l’Office de la circulation et de la navigation de Fribourg. Un argument qui sonne juste à l’oreille de Pierre-André Tombez, vice-président de l’Association suisse des moniteurs de conduite. Selon lui, beaucoup d’élèves mémorisent la théorie sans vraiment la comprendre. Du coup, il faut parfois tout reprendre à zéro au moment de la pratique. Mais cela ne suffira pas: «Il faudrait des cours théoriques obligatoires.»

L’épreuve comportera toujours 50 questions auxquelles trois possibilités de réponse seront proposées. Parmi elles, une à deux pourront être correctes. Aujourd’hui, dix questions appellent une seule réponse juste.

Les prétendants au permis de voiture et de moto ne seront pas les seuls touchés par la réforme. Les examens prévus pour les véhicules agricoles et ceux dont la vitesse n’excède pas 45 km / h seront également révisés sur le même principe.

Dimanche, il faudra reculer nos montres d'une heure. Un expert en sommeil explique comment bien s'y préparer


Les grands dormeurs ont de quoi se réjouir: ils gagneront une heure de sommeil, dans la nuit de samedi à dimanche. Malgré ce gain de temps, certaines personnes ont du mal à en profiter et se réveillent trop tôt. Conséquence: ils se sentent fatigués. «Lorsque notre temps de sommeil est décalé d'une heure, c'est toute notre horloge interne qui se dérègle. Ce qui peut avoir des conséquences sur notre organisme comme la fatigue, les problèmes cardio-vasculaires et de digestion ainsi que les troubles du sommeil», explique l'expert en science du sommeil, Günther W. Amman-Jennson. Selon ce dernier, près d'un cinquième de la population suisse serait concerné par ce problème. Il conseille, particulièrement aux lève-tôt, de commencer à se préparer dès-à-présent au changement d'horaire.

Se coucher un quart d'heure plus tard tous les soirs

Une de ses astuces consiste à aller se coucher un quart d'heure plus tard tous les soirs, au moins quelques jours avant le passage à l'heure d'hiver. L'heure des repas doit être adaptée en conséquence. Une lumière claire et artificielle aide à aller se coucher plus tard. Passer du temps devant l'ordinateur peut ainsi être utile, à condition de ne pas s'adonner à des tâches trop stressantes. Boire un verre de vin rouge, qui est une source naturelle de l'hormone du sommeil, la mélatonine, permet de mieux s'endormir. Le week-end, l'expert préconise une promenade assez tard dans la journée afin de profiter des derniers rayons du soleil.

Et si tout cela ne fonctionne pas, il ne faut surtout pas s'affoler, selon Günther W. Amman-Jennson: «Au moins, il nous restera plus de temps le matin pour le petit déjeuner.»


dimanche 21 octobre 2012

Anne-Marie Gaignard : l'orthographe m'a tuer



Petite, elle était celle qui se cache au fond de la classe pour ne pas qu'on la remarque. Celle qui fixe le bout de ses chaussures quand l'institutrice pose une question de français. Anne-Marie Gaignard était "nulle" en orthographe. "Egarée dans la forêt des mots", comme elle dit. Ses notes en dictée ne dépassaient pas le zéro. La pire de toutes fut - 85. Elle avait écrit : "Le générale Degole à sové la France. De puis langlètère, il a lencé un apelle au français." A ce niveau-là, "on n'explique plus, on constate", se désole-t-elle.

Aujourd'hui, à 50 ans, Anne-Marie Gaignard est réconciliée avec la langue française. Après un long combat pour dépasser ses blocages, elle a créé l'association Plus jamais zéro, pour transmettre ses solutions aux enfants en difficulté. Elle dirige un centre de formation continue pour adultes et publie, le 29 août, son sixième ouvrage : La Revanche des nuls en orthographe (Calmann-Lévy, 256 p.). Un message d'espoir pour tous les fâchés avec le français.

Mais ce livre, c'est d'abord sa revanche à elle. Quand Anne-Marie Gaignard évoque ses souvenirs d'école, il y a de la colère. A 6 ans, elle reçoit une gifle cinglante. "Anne-Marie a la tête comme une passoire, lâche son institutrice à ses parents. Si elle continue comme ça, elle ne sera même pas capable de balayer les couloirs d'un hôpital !" La fillette se catalogue cancre, nulle pour la vie. Elle invente alors toutes sortes de stratagèmes pour ne plus aller à l'école. Du thermomètre chauffé sous la lampe de chevet pour faire grimper le mercure à la tentative d'entrer au couvent...

L'année de ses 9 ans, l'institutrice conseille à ses parents de consulter l'orthophoniste, convaincue que leur fille est dyslexique. Dans la salle d'attente, elle se retrouve avec des enfants handicapés et pense qu'elle est comme eux. Les quelques séances suivies ne permettent pas de régler le problème.

Au collège, Anne-Marie excelle en éducation physique et en espagnol, mais ses fautes d'orthographe sont rédhibitoires. Elle redouble la quatrième, obtient le brevet au rattrapage et, au lieu des études littéraires dont elle rêve, se retrouve dans un lycée de jeunes filles qui forme des secrétaires de direction. Elle apprend les règles de classement alphabétique, la sténographie et s'ennuie. "Ma relation bancale avec la langue a conditionné toute la première partie de ma vie. C'est à cause d'elle que j'ai subi phobie scolaire, humiliations et mauvaise orientation", résume-t-elle.

Dans sa vie professionnelle, la jeune femme traîne le même "boulet orthographique". "Tout me ramenait à ce problème qui m'opposait aux mots", raconte-t-elle. Responsable des stages dans son ancien lycée, elle est envoyée dans une formation pour illettrés. Ses courriers lui reviennent souvent maculés de rouge. "Je n'étais toujours pas dans la norme."

LES MOTS "ÉPITHÈTE", "ATTRIBUT" OU "SUBORDINATION" SONT BANNIS

Jusqu'au jour où, à 36 ans, lors d'une réunion de parents d'enfants dyslexiques, elle réalise que son problème est remédiable. Qu'il n'est pas la conséquence d'une dyslexie - c'est-à-dire d'un dysfonctionnement cérébral - mais d'une dysorthographie causée par des méthodes d'apprentissage qui ne lui ont pas convenu, en l'occurrence la méthode dite globale. Cette prise de conscience agit sur elle comme une "décharge électrique". Aujourd'hui encore, dénonce-t-elle, "la dyslexie est une étiquette que l'on colle systématiquement sur l'élève récalcitrant à l'écrit et que les enseignants ne parviennent pas à faire progresser".

Anne-Marie Gaignard se lance alors dans un grand chantier : trouver des méthodes pour en finir avec les fautes d'orthographe. "Partout où ça coinçait, je cherchais une explication qui n'était pas dans les livres de grammaire", rapporte-t-elle. Elle passe des nuits à décortiquer des phrases. Se nourrit d'ouvrages sur la mémoire, le fonctionnement du cerveau, la pédagogie. Et se met à associer à chaque mot une image mentale. "Vieille" prend deux "i" parce qu'une vieille dame a besoin de deux cannes pour marcher ; "accusé" prend deux "c" parce que l'accusé a deux menottes...

Enseignante dans une maison familiale rurale, elle organise des séances de remédiation orthographique pour ses élèves, puis pour d'autres enfants qui lui arrivent par bouche-à-oreille. Pour leur expliquer la règle des accords, elle leur raconte que la grammaire est gouvernée par deux rois, Etre et Avoir. Le premier est gentil, prévisible, et aime se déguiser en "suis", en "furent" ou en "sommes". Le second est capricieux. Le héros, un petit garçon, déjoue les pièges de la langue avec l'aide d'une fée. De ce conte, Anne-Marie Gaignard fait un livre, Hugo et les rois, validé en 2002 par les spécialistes du dictionnaire Robert et écoulé aujourd'hui à plus de 200 000 exemplaires.

"UN CP RATÉ ET ON LE PAYE TOUTE SA VIE !"

En 2009, Anne-Marie Gaignard commence à s'intéresser aux adultes. Comme avec les enfants, ses séances reposent sur une bonne dose d'empathie. "Je leur dis que ce n'est pas de leur faute, que leur problème n'est pas irrémédiable. Je leur demande de me parler de leurs souvenirs d'apprentissage et essaie de comprendre quelle mémoire est dominante chez eux, auditive, visuelle ou kinesthésique", explique-t-elle. Les mots "épithète", "attribut" ou "subordination" sont bannis. "Ma méthode est composée de bon sens et de techniques qui moi, m'ont sauvée." Chaque nouvel élève lui rappelle son passé. "Ce sont des personnes qui ont le même caillou dans la chaussure, avec qui on parle le même langage", dit-elle. Des enfants angoissés, des salariés honteux.

A chaque fois, sa colère la reprend. "Je suis atterrée en voyant ces enfants qu'on laisse passer dans la classe supérieure, alors qu'ils ont raté des moments fondamentaux du programme. Un CP raté, on le paye toute sa vie !" Les chiffres qu'elle avance font froid dans le dos : entre 30 % et 40 % des élèves de sixième seraient incapables d'écrire une phrase sans faute.






Anne-Marie Gaignard se dit être la preuve que "l'école ne fonctionne pas correctement". "Elle est conçue d'abord pour les bons et martèle aux mauvais qu'ils sont responsables de leur naufrage." En cause, selon elle, un système qui ne forme pas suffisamment ses enseignants à la pédagogie, qui ne leur donne aucun outil de remédiation, au point que ceux-ci préfèrent demander aux parents de s'en référer aux "spécialistes" en cas de difficulté.

Anne-Marie Gaignard risque de faire des mécontents. Peu importe, elle assume son côté "provoc", bien décidée à mettre un "gros coup de pied dans la fourmilière".

Aurélie Collas

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi en France pour réclamer l'interdiction des corridas



A Paris, un «rassemblement de citoyens» a réuni 250 à 300 personnes, selon la police, et 1.000 personnes selon les organisateurs. (photo: AFP)




A Paris, un «rassemblement de citoyens» a réuni 250 à 300 personnes, selon la police, et 1.000 personnes selon les organisateurs, sur la place du Palais royal, près du ministère de la Culture, pour réclamer la fin de cette «torture» sur les taureaux, selon les slogans utilisés.

Une quarantaine de militants anti-corrida belges de l'association Animaux en péril, ayant fait spécialement le voyage, montraient de grandes photos de taureaux couverts de sang, agonisant dans l'arène.

A Nîmes, environ 300 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de «Basta corrida» jusqu'aux arènes de la ville qui accueillent chaque année la plus célèbre «feria» de France.

A Toulouse, environ 150 personnes selon la police et 300 selon les organisateurs, se sont réunies place du Capitole pour crier «Corrida abolition» et «la torture, c'est pas notre culture».

Le 21 septembre, la plus haute juridiction française avait jugé l'organisation de corridas dans les régions à tradition tauromachique conforme à la constitution, rejetant le recours d'associations de défense des animaux.

Après ce revers, les militants anti-corrida attendent que le parlement se saisisse de ce dossier, a expliqué à l'AFP Muriel Fusi, représentante du Comité radicalement anti-corrida (Crac). Ils espèrent parallèlement le retrait de la corrida de l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France dans le cadre d'une démarche au tribunal administratif.

vendredi 19 octobre 2012

Un projet de recherche spatiale piloté par l'Université de Berne a été sélectionné vendredi par le programme scientifique de l'Agence spatiale européenne (ESA)


Un satellite baptisé CHEOPS de la nouvelle catégorie dite «classe S» partira en quête de planètes extrasolaires en 2017.

C'est le premier projet de cette toute nouvelle catégorie. Avec celle-ci, l'ESA veut encourager des chercheurs innovants, aptes à fournir des résultats significatifs avec des missions de plus petite envergure, a annoncé l'Université de Berne.

Dans cette optique, les 19 membres de l'ESA ont sélectionné le premier projet du genre. Baptisé CHEOPS (CHaracterizing ExOPlanet Satellite), ce petit satellite de conception pour l'essentiel helvétique est arrivé devant 25 autres projets candidats.

Données traitées à Genève

Grâce à ce choix, la Suisse devient la première nation à profiter de ce nouveau créneau. CHEOPS sera le fruit d'une collaboration entre les Universités de Berne, de Genève, du Centre spatial suisse de l'EPFL et enfin de l'EPFZ. Il recevra également le soutien technique d'instituts dans d'autres pays européens. Les astronomes genevois sont eux chargés de l'analyse et du traitement des données.

Le satellite devrait être mis en orbite en 2017 déjà. En effet, les missions de classe S (comme «small») doivent être réalisées en quatre ans, contrairement aux dix ans pour les missions de classe M et L. Le budget maximal pour des projets S est de 150 millions d'euros, mais CHEOPS devrait coûter nettement moins. L'ESA, la Suisse et les autres pays impliqués prendront respectivement un tiers de cette facture à leur charge.

CHEOPS est un petit satellite de près de 200 kilos. Il est équipé d'un télescope d'un mètre et demi de long et d'un diamètre de 30 centimètres. Il sera mis en orbite à une altitude de 800 kilomètres, sur la frontière jour/nuit. C'est de ce perchoir qu'il observera pendant une période de trois ans environ 500 étoiles particulièrement lumineuses et qu'il caractérisera leurs planètes.

Exoplanètes difficiles à détecter

La première exoplanète, 51 Peg b, a été découverte en 1995 par deux astronomes de l'Observatoire astronomique de l'Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz. Depuis, des planètes de plus en plus petites et difficiles à découvrir sont venues s'y ajouter.

Grâce à HARPS, un instrument placé au foyer d'un télescope de 3,6 mètres au Chili, les scientifiques disposent d'un instrument puissant permettant de détecter des planètes de façon indirecte, via l'effet gravitationnel qu'elles impriment sur leur étoile, par la méthode dite des vitesses radiales, explique Didier Queloz, engagé dans l'élaboration de la mission.

CHEOPS fera, lui, appel à une méthode de détection différente et parfaitement complémentaire: la méthode de détection des transits. Cet instrument cherchera donc de manière ciblée des transits, soit des chutes soudaines de luminosité d'une étoile choisie, qui trahissent le passage, devant elle, d'une planète en orbite.

A la chasse aux éclipses

Il s'agit donc de repérer des sortes d'éclipses. Ces observations permettront aux chercheurs de déterminer précisément le diamètre des planètes. Comme, de son côté, la méthode des vitesses radiales révèle la masse des planètes, à elles deux, ces approches permettront de définir la densité des objets. Et de conclure s'il s'agit de planètes gazeuses, de glace ou de pierre, comme Mars, Vénus ou... la Terre.

Les bâtiments à énergie positive seraient en mesure de remplacer la production des centrales nucléaires dans une dizaine d'années

Selon l'Agence solaire, la Suisse, au lieu d'importer pour plus de 10 milliards de francs d'hydrocarbures chaque année, devrait investir dans le secteur des bâtiments pour en faire des producteurs d'énergie. Il y a là un énorme potentiel de production, par les filières tant photovoltaïque que thermique.

L'agence vient de décerner une trentaine de prix et de diplômes à des personnes, des institutions et des installations, pour un montant total de quelque 100'000 francs financé par des entreprises, dont la Banque Cantonale Zurichoise et les Services industriels de Genève.

Autoproduction énergétique située entre 106% et 634%

Outre le bateau Planet Solar, à Yverdon-les-Bains, trois distinctions sont allées à des installations romandes: celle des SIG de Genève, la plus grande de Suisse pour le photovoltaïque, celle de l'usine de vitrage isolat Scholl, à Steg (VS), et enfin celle de l'entreprise Energie solaire SA de Savièse (VS).

Huit diplômes ont été décernés pour des bâtiment produisant plus qu'ils ne consomment. L'Agence solaire suisse souligne que les bâtiments récompensés cette année affichent une autoproduction énergétique située entre 106% et 634%, pour une moyenne de 257%, un chiffre «pour le moins extraordinaire».

La jeune Pakistanaise grièvement blessée par des talibans a pu se tenir debout pour la première fois avec l'aide de médecins et échanger quelques mots par écrit

La révélation des progrès réalisés par l'adolescente Malala Yousafzai a été faite lors d'une conférence de presse par le professeur Dave Rosser, du Queen Elizabeth Hospital de Birmingham (centre de l'Angleterre), spécialisé dans les soins aux blessés de guerre. «L'état de Malala Yousafzai est stable et elle ne souffre pas», a indiqué par ailleurs l'hôpital dans un communiqué, précisant que sa famille était toujours au Pakistan pour l'instant.

La chaîne de télévision ITV a pour sa part affirmé que le personnel soignant essayait de lui faire entendre la voix de son père au téléphone, bien qu'elle soit encore incapable de parler.

Selon cette même source, un des médecins britanniques a assuré que les dégâts au cerveau n'étaient pas irréversibles.

Blessée le 9 octobre au Pakistan

Malala Yousafzai, qui milite pour le droit à l'éducation des filles, a été blessée le 9 octobre à Mingora, principale ville de la vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan), à la tête et à l'épaule, après que deux hommes armés eurent bloqué le bus scolaire dans lequel elle circulait.

Elle a été transférée lundi par avion médical dans l'établissement britannique spécialisé dans le traitement des soldats blessés en Afghanistan.

Pionnière dans la défense de l'éducation des jeunes filles

Un porte-parole de l'hôpital a indiqué vendredi que la jeune fille était âgée de 15 ans, et non 14 comme indiqué précédemment, sans être en mesure de préciser si son anniversaire était intervenu depuis l'attentat dont elle a été victime.

L'attaque a été revendiquée par les insurgés du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié au réseau al-Qaïda. Ils ont affirmé l'avoir prise pour cible en raison de «son rôle de pionnière» dans la défense de l'éducation des jeunes filles et du fait de ses critiques contre eux.

Un jeune Brésilien souffre d'une maladie rare appelée «cutis verticis gyrata»


«Cutis verticis gyrata»: la peau du crâne ressemble à un cerveau humain. (photo: New England Journal of Medicine)


Le «New England Journal of Medicine» a publié jeudi les travaux de deux médecins brésiliens. Durant les deux dernières années, Karen Regina Rosso Schons et Andre Avelino Costa Beber de l'hôpital Santa Maria ont traité un cas hors du commun. Un de leur patient, un jeune homme de 21 ans, présente des ondulations sur l'arrière de son crâne ressemblant à la structure d'un cerveau humain.

Les «déformations» ont commencé à apparaître à l'âge adulte. Selon les médecins, le jeune Brésilien aurait un handicap mental léger sans pour autant souffrir d'une maladie psychique ou neurologique.

Durant un an, les deux médecins n'ont pu observer aucune évolution de sa maladie. Ils ont finalement découvert que le jeune homme souffrait d'une maladie extrêmement rare appelée «cutis verticis gyrata». Cette pathologie n'est pas dangereuse pour le patient.

jeudi 18 octobre 2012

La Suisse : manipulatrice ou autiste?


Comment distinguer, sans risque d’erreur, une nation qui manipule sa monnaie ? Tout simplement en analysant la masse de ses réserves monétaires libellées en devises étrangères par rapport à son P.I.B..

Un peu de théorie : un excédent de la balance des paiements d’un pays est la résultante d’une exportation nette de capitaux. Sachant qu’une nation peut se retrouver exportatrice de capitaux si son secteur privé investit massivement à l’étranger, ou dès lors que ces flux sortants de liquidités sont le fait – volontaire – de son secteur public.

Un peu de pratique : l’action du secteur public d’un pays qui consiste à investir à l’étranger, à travers le bras armé d’une banque centrale qui accumule des réserves en monnaies étrangères, porte un nom : la manipulation monétaire. Mais ne nous lançons pas dans de telles accusations à la légère car deux approches permettent de qualifier un pays de « manipulateur ». Le stock des réserves en monnaies étrangères ramené au P.I.B. du pays soupçonné et, par ailleurs, le degré de fluctuation – à la hausse ou à la baisse – de ces mêmes réserves, toujours par rapport au même P.I.B..

Dès lors, comment ne pas tomber des nues en comparant les réserves en monnaies étrangères (à juin 2012) de la Chine qui sont à 40% de son P.I.B. et de la Suisse, qui sont à…70% son P.I.B. ! L’évolution de ces interventions monétaires ne plaide pas davantage en faveur de la Suisse qui, sur une période de 3 ans, a fait progresser de 63% ses réserves en devises étrangères, pendant que la Chine, elle, investissait seulement 15% de plus en monnaies étrangères. La Confédération Helvétique est donc coupable des deux chefs d’accusation, même si la masse et la totalité des interventions chinoises est à l’évidence, en valeur absolue, plus importante que le solde des interventions suisses. Voire…

En effet, tandis que la taille de l’économie chinoise est 12 fois celle de la Suisse, les réserves chinoises sont, avec 2630 milliards d’euros, à peine 7 fois plus importantes que celles de la Suisse, qui en a 340 milliards. Mais ceci n’est pas encore tout car, mises à l’échelle du continent européen, ces sommes sont absolument déterminantes. En effet, alors que la grande majorité des réserves monétaires chinoises sont libellées en dollars (la Banque de Chine ne détient que 20 à 25% d’euros), les réserves de la Banque Nationale Suisse sont évidemment quasi intégralement en monnaie unique. C’est ainsi que la Banque Nationale Suisse a acquis ces 3 dernières années pour 170 milliards d’euros qui, s’ils devaient être revendus (par exemple contre le dollar US) par une Banque centrale européenne soucieuse de ne pas trop voir s’apprécier sa monnaie, auraient provoqué une vraie guerre des monnaies à l’échelle mondiale !

Comment la Suisse peut-elle persévérer sur cette voie totalement illégitime, elle qui jouit d’un excédent de sa balance des paiements équivalent à 12% de son P.I.B., quand celui de la Chine n’est que de 3% ? Le maintien sous pression du franc suisse peut d’autant moins se réaliser à de tels coûts pour ses partenaires européens que le cours de l’euro par rapport au franc suisse est fondamental dans le cadre des relations commerciales bilatérales. Les exportations européennes en direction de la Suisse se montent effectivement à 90 milliards d’euros par an, chiffre similaire à celui du total des exportations de l’Union vers la Chine ! Sachant que l’excédent de la balance des paiements helvétiques est lui-même fort significatif puisqu’il équivaut à 1% du P.I.B. de l’ensemble de l’Union. Ce chiffre étant également celui des déficits publics combinés de la France et de l’Italie! Alors : combien de temps encore la Suisse continuera-t-elle de jouer avec le feu ? Elle qui, par ces agissements et par ces manipulations, freine cons idérablement les ajustements intra-européens ? C’est-à-dire les indispensables diminutions des excédents de certains pays qui viendront résorber les déficits européens périphériques.

Autiste la Suisse, ou manipulatrice? Un peu des deux pobablement…


A lire :

La Suisse, Chine de l’Europe ?

Suisse : le mieux est toujours l’ennemi du bien ! 


économiste 

Les Suisses figurent parmi les champions de l'internet mobile


Les Suisses figurent parmi les champions de l'internet mobile, selon une étude du cabinet de conseils Accenture. Malgré un manque de confiance dans la sécurité, plus de trois Helvètes sur quatre utilisent un appareil mobile pour accéder au web. Cette proportion n'atteignait que 44% l'an passé.

Dans son étude «Mobile Web Watch 2012» publiée jeudi et menée dans douze autres pays dont l'Allemagne, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud, notamment, Accenture observe que 67% des utilisateurs en Suisse naviguent sur internet avec un smartphone. Ils sont 26% à le faire avec une tablette.

En comparaison internationale, la Suisse, avec ses 76%, occupe la tête du classement des pays industrialisés derrière l'Irlande (77%). Les Helvètes ont autant recours à l'internet mobile que les Espagnols (76%), devant les Italiens avec une part de 74% d'utilisateurs surfant avec un smartphone ou une tablette.

La France en queue de classement

En tenant compte des 13 pays dans lesquels l'étude à été menée, l'Afrique du Sud et le Brésil se classent en tête. La France, l'Allemagne et la Finlande présentent en revanche les taux d'utilisation les plus faibles. Des différences qui s'expliquent notamment par l'importance des réseaux fixes dans ces derniers Etats.

La moyenne des 17'225 personnes interrogées dans le cadre de l'étude, dont 560 en Suisse, se chiffre elle à 69%. La proportion des utilisateurs surfant avec un smartphone atteint 61%, celles des tablettes s'établissant à 22%.

L'iPhone fait un carton

Catalyseur de l'envol du marché des téléphones mobiles multitâches, l'iPhone d'Apple est plébiscité par les Suisses. Selon Accenture, pas loin de la moitié (47%) des internautes mobiles utilisent un smartphone arborant une pomme croquée.

Le numéro un mondial du marché, le sud-coréen Samsung, occupe pour sa part le deuxième rang avec seulement 20%, devant Nokia (14%). Egalement pionnier du smartphone, le canadien Research in Motion (RIM) et ses appareils Blackberry est pour l'heure largué avec 5%.

La préférence des Suisses pour l'iPhone laisse également ressortir l'attrait du système d'exploitation iOs développé par Apple, 44% des personnes sondées le préférant, devant Android de Google (34%) et RIM (16%). Accenture explique l'attrait des produits d'Apple auprès des consommateurs helvétiques par leurs revenus élevés.

Un besoin d'informations


Sur l'ensemble des 13 pays concernés par l'étude, Android recueille les faveurs des utilisateurs, 41% de ces dernier préférant le système du géant californien. IOs pointe pour sa part en 2e position (22%), devant les systèmes mobiles Windows (18%), puis Symbian (Nokia/9%), RIM (8%) et Bada (Samsung/2%).

En matière d'utilisation de leur smartphone ou tablette, 90% des utilisateurs suisses ont indiqué télécharger des applications, tout particulièrement celles fournissant des informations. En revanche, seuls 10% des sondés ont recours aux solutions de paiement mobile, alors que 85% d'entre eux les connaissent.
L'adoption de l'internet mobile demeure massive, quand bien même 68% des utilisateurs font part de leurs doutes quant à la sécurité du surf en tout lieu et tout temps. La moyenne internationale de l'étude atteint elle 70%. Accenture prévoit un gros potentiel de croissance pour ce domaine ainsi que pour ceux du paiement mobile, des services de sauvegardes dits dans le nuage, ainsi que la réalité augmentée.

La qualité du réseau mobile, la couverture géographique et les débits représentent les critères principaux des utilisateurs dans le choix d'un opérateur, devant le prix. Dans ce contexte, Accenture juge primordiaux les investissements dans les infrastructures informatiques et de télécommunications.

ATS

mercredi 17 octobre 2012

Un train de déchets nucléaires hautement radioactifs retraités par Areva dans la Manche (nord-ouest de la France) est parti mercredi après-midi pour la Suisse

Les trois wagons de déchets sont issus de combustibles qui ont servi à produire «l'équivalent d'environ 12 ans de consommation électrique d'une ville comme Zurich», a annoncé le groupe nucléaire Areva dans un communiqué.


Ces déchets renferment certes la quasi-totalité de la radioactivité des combustibles mais ils sont vitrifiés et transportés dans une «forteresse roulante» dans des emballages métalliques de 40 cm d'épaisseur, selon Areva.

«Ce 8e transport porte à 308 le nombre de conteneurs retournés vers le pays depuis 2001, soit 71% du total des conteneurs de déchets vitrifiés à retourner», a ajouté le groupe français qui a jusqu'à fin 2015 pour tout renvoyer en Suisse. La loi l'oblige à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine.

«Un à deux jours» pour rejoindre la Suisse

Le train doit mettre «un à deux jours» à arriver à destination, a précisé à l'AFP Catherine Argant, directrice de la communication de l'usine située à Beaumont-Hague (Manche).

Les déchets sont destinés au site d'entreposage provisoire de la société Zwilag (Zwischenlager Würenlingen SA), une société par actions qui appartient aux sociétés exploitantes des centrales nucléaires à Würenlingen, dans le nord de la Suisse.

Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, selon Areva, de réduire le volume des déchets produits.

De nouveaux combustibles sont fabriqués

Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières «recyclables», plutonium et uranium, avec lesquelles de nouveaux combustibles sont fabriqués. Mais selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés.

Après la catastrophe de Fukushima au Japon, la Suisse a décidé de sortir du nucléaire. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034.

Des astronomes découvrent une planète similaire à la Terre


Des astronomes de l'Université de Genève (UNIGE) ont découvert une nouvelle planète extrasolaire de masse similaire à la Terre et tournant autour de l'une des étoiles du système le plus proche de notre Soleil, Alpha du Centaure B. Ces travaux sont publiés dans la revue "Nature".

Une planète d'une masse terrestre, orbitant autour d'une étoile à peine moins lumineuse que le Soleil, il n'en faut pas plus pour imaginer que la vie s'y épanouit comme sur notre planète. "Il y a peu de chances" pour que ce soit le cas, estime cependant le Pr Stéphane Udry, directeur de l'Observatoire astronomique de l'UNIGE.

"Cet objet boucle son orbite en trois jours. Autrement dit, il est presque collé à son soleil. Il doit probablement ressembler à une sorte de Terre en fusion, un monde de lave", note le chercheur. Pour comparaison, la Terre orbite autour du Soleil en un peu plus de 365 jours.

Cette découverte est néanmoins qualifiée d'"étape symbolique", et tout espoir de découvrir des voisins aux Terriens - à 4,4 années lumière - n'est pas perdu. "Les planètes naissent souvent par famille autour d'une étoile. Il est donc possible que d'autres planètes telluriques cohabitent autour d'Alpha du Centaure B".

Pas facile à repérer

La découverte des Genevois va probablement intensifier la quête d'objets planétaires autour de nos proches voisines Alpha du Centaure A et B, poursuit l'UNIGE. Mais ils ne seront pas faciles à repérer. Ils se situent en effet à la limite des possibilités de détection de la méthode des vitesses radiales, celle qui a permis la découverte des premières planètes extrasolaires.

L'instrument actuel le plus précis, installé au foyer d'un télescope de 3,6 m au Chili, s'appelle HARPS. Son successeur est en voie de réalisation sous la supervision du Pr Francesco Pepe, astronome de l'UNIGE. Baptisé ESPRESSO, installé à terme sur le Very Large Telescope au Chili, il atteindra une précision suffisante pour détecter une planète similaire à la Terre, tant au niveau de la masse que de la période orbitale.


Près de 170'000 km cube d'eau dans les glaciers du monde


Grâce à une nouvelle méthode, développée par des chercheurs de l'Université de Fribourg et de l'ETH Zurich, il a été possible d'estimer plus précisément le volume des glaciers de la planète, soit près de 170'000 kilomètres cubes - ou encore un cube de quelque 55 km d'arête. Cette nouvelle indication devrait permettre de prévoir plus exactement l'augmentation future du niveau des mers. Ne sont pas comprises les glaces arctiques et antarctiques, beaucoup plus importantes.

De combien pourrait monter le niveau des océans?

Un nouveau modèle informatisé mis au point par deux chercheurs de l'Université de Fribourg et l'EPFZ permet de calculer plus précisément le volume d'eau contenu dans les glaciers. Il permettra d'évaluer plus exactement l'augmentation future du niveau des mers.

Les résultats de l'étude «Distributed ice thickness and volume of all glaciers around the globe» de Matthias Huss de l'Université de Fribourg et de Daniel Farinotti de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) viennent d'être publiés dans la revue scientifique américaine «Journal of Geophysical Research», a indiqué mercredi l'Uni fribourgeoise dans un communiqué de presse.

Une possible montée du niveau des mers d'environ 43 centimètres

Les glaciers analysés représentent une surface supérieure à celle de la Suisse, de l'Italie et de l'Allemagne réunies. Selon les nouvelles estimations, les glaciers de notre planète représentent un volume total de 170'000 kilomètres cube de glace. Ce volume représente potentiellement une possible montée du niveau des mers d'environ 43 centimètres. Ce résultat est inférieur d'un tiers aux résultats fournis par les précédentes estimations du volume des glaciers.

Le résultat de la présente étude est inférieur d’un-tiers à ceux fournis par les précédentes estimations du volume des glaciers. Cette différence est explicable non seulement par le fait qu’une récolte de données complète sur la diminution actuelle des glaciers a pu être prise en compte dans cette évaluation, mais également que cette méthode tient compte des caractéristiques de chaque glacier en particulier.

Des conséquences autrement dramatiques

La nouvelle méthode de calcul pour l'estimation du volume de glace a été utilisée sur environ 200'000 glaciers. Elle a été étalonnée sur une multitude de mesures d'épaisseur de la glace. Cette récolte de données concerne ainsi la totalité des glaciers de notre planète, à l'exception de la calotte glaciaire du Groenland et de l'Antarctique.

Ainsi la hausse du niveau des océans pourrait être beaucoup plus importante à plus long terme. On trouve également des réserves de glaces conséquentes en Alaska, en Asie centrale et en Amérique du Sud. Alors que la contribution des glaciers à l’élévation du niveau des mers se fera surtout pendant ce siècle, la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique sur une plus longue période pourrait avoir des conséquences autrement dramatiques et mener à une montée des océans de plusieurs mètres, soulignent les experts.

La planète Terre héberge plusieurs centaines de milliers de glaciers, tous sont formés d’eau douce, rappellent les chercheures. En cas de fonte de cette glace, le niveau des mers menace d’atteindre une limite critique. Alors qu’il est relativement simple de déterminer la surface des glaciers sur la base de données fournies par les satellites, le volume de glace de ces derniers ne pouvait être estimé que sur la base de formules d’approximation très simples.


mardi 16 octobre 2012

Les personnes souffrant d'allergies alimentaires devraient se méfier des pizzas


L'analyse a porté sur 20 pizzas commandées dans des restaurants ou à des livreurs ainsi que sur neuf achetées dans des magasins. (photo: Keystone)




Une analyse effectuée par le Laboratoire cantonal de Bâle-Ville et publiée mardi a révélé la présence de céleri dans un échantillon sur 29. De manière générale, les vendeurs sont insuffisamment sensibilisés à la problématique.

L'analyse a porté sur 20 pizzas commandées dans des restaurants ou à des livreurs ainsi que sur neuf achetées dans des magasins. Ces dernières avaient été produites en Suisse, en Allemagne, en Autriche et en Italie. Il s'agissait notamment de déceler la présence d'allergènes comme l'oeuf, le sésame, le céleri, le lupin, la moutarde et le soja.

Le Laboratoire cantonal poursuit son enquête

Une pizza contenait du céleri sans que cela soit précisé sur l'emballage. Ce légume se trouve souvent dans des aliments sous forme séchée, dans des mélanges d'aromates. Le Laboratoire cantonal s'en est plaint. Par ailleurs, trois établissements ont été informés que leur produit contenait des quantités d'oeuf et de lupin dignes d'être mentionnées. Enfin, dans sept cas, les vendeurs ont été incapables de fournir des informations quant à la présence éventuelle d'allergènes.

L'absence de déclaration d'un allergène et le manque d'information montrent que les restaurants ou les services de livraison sont en général insuffisamment informés. Compte tenu de la protection des consommateurs et de la popularité des pizzas, le Laboratoire cantonal estime judicieux de poursuivre son enquête.

Une équipe internationale d'astronomes a annoncé lundi la découverte d'une planète dont le ciel est illuminé par quatre soleils


La planète, baptisée PH1, située à près de 5000 années lumière de la Terre (une année lumière correspond à 9461 milliards de kilomètres) est en orbite autour de deux soleils, et deux étoiles tournent autour de ces derniers.

Seulement six planètes sont connues à ce jour pour être en orbite autour de deux soleils sans autre étoile distante orbitant leur système solaire, selon ces astronomes.

Ce système planétaire circumbinaire double a été initialement découvert par deux astronomes amateurs américains, Kian Jek et Robert Gagliano, qui ont utilisé le site Planethunters.org.

Des astronomes professionnels américains et britanniques ont ensuite effectué des observations et les mesures avec les télescopes Keck situés sur le mont Mauna Kea à Hawaï.

Le plus extrême dans la formation planétaire

«Les planètes circumbinaires représentent ce qu'il y a de plus extrême dans la formation planétaire», relève Meg Schwamb, un chercheur de l'université de Yale (Connecticut), principal auteur de cette recherche présentée à la conférence annuelle de la division de planétologie de l'American Astronomical Society réunie à Reno dans le Nevada.

«La découverte de tels systèmes stellaires nous force à repenser comment ces planètes peuvent se former et évoluer dans un tel environnement», ajoute-t-il dans un communiqué.

Cette découverte a été mise en ligne sur le site arXiv.org et a été soumise pour publication dans l'Astrophysical Journal.

PH1, une planète gazeuse géante de la même taille que Neptune et représentant environ six fois celle de la Terre, tourne autour des deux premières étoiles, d'une masse respectivement de 1,5 et 0,41 fois celle de notre soleil, en 138 jours. Les deux autres étoiles évoluent autour de ce système planétaire à une distance d'environ mille fois celle de la Terre au Soleil.

lundi 15 octobre 2012

Baumgartner premier homme à franchir le mur du son en chute libre



(20h11) Après 4mn17s de chute, il ouvre son parachute. Il a dépassé les 1100 km/h


 
Le saut comme si on le faisait



 L'Autrichien Felix Baumgartner est devenu dimanche le premier homme à franchir le mur du son en chute libre. Il s'est élancé d'une capsule accrochée à un ballon d'une altitude record d'un peu plus de 39'000 mètres dans le ciel du Nouveau-Mexique au sud-ouest des Etats-Unis.

L'aventurier de 43 ans a franchi le mur du son après quelques dizaines de secondes et a pu ensuite ouvrir son parachute après un total de 4 minutes et 19 secondes de chute libre. Il a atteint une vitesse maximale de 1137 km/h, selon une porte-parole de la mission Red Bull Stratos.

La porte-parole a précisé que le saut dans son ensemble avait duré 9 minutes et trois secondes, dont 4 minutes et 44 secondes après que l'Autrichien a ouvert son parachute au-dessus du désert du Nouveau-Mexique.

Deux autres records

Lors de sa descente, Felix Baumgartner a également battu deux autres records du monde: celui de la plus haute altitude atteinte par un homme en ballon, et le record du plus haut saut en chute libre, détenu depuis 1960 par un ancien colonel de l'Armée de l'air américaine, Joe Kittinger (qui avait sauté de 31'333 mètres).

Felix Baumgartner avait décollé à 09h30 (17h30 en Suisse) et son ascension a duré plus de deux heures et demie. Ce spécialiste de base-jump s'est montré imperturbable durant la montée, tout juste marquée par un petit problème de chauffage à l'intérieur de la capsule qui provoquait de la buée sur sa visière.

Arrivé à plus de 39'000 mètres d'altitude, après de longs contrôles, il s'est élancé dans le vide, tête en avant pour gagner plus de vitesse.

Mur du son

Après 4 minutes et 19 secondes d'une vertigineuse chute libre, Felix Baumgartner a ouvert son parachute et s'est posé sans encombre, rapidement rejoint par des membres de son équipe en hélicoptère. "Quelquefois il faut aller très haut pour se rendre compte combien nous sommes petits", avait déclaré le parachutiste peu avant de s'élancer dans le vide.

Ce saut historique a coïncidé avec le 65e anniversaire du jour où le pilote américain Chuck Yaeger a franchi pour la première fois le mur du son en avion.

La jeune icône pakistanaise de la paix sera soignée en Europe


Malala Yousufza, l'adolescente de 14 ans grièvement blessée au Pakistan par un taliban, a été transférée au Royaume-Uni pour se faire soigner, a annoncé lundi la télévision publique pakistanaise, citant des sources gouvernementales.

La jeune Malala Yusufzai, blessée mardi dernier par balles à l'épaule et à la tête lors d'un attentat perpétré par des talibans à Mingora, dans le nord-ouest du Pakistan, a été transférée lundi matin au Royaume-Uni. Ses agresseurs ont justifié leur acte par les critiques de la jeune fille «contre les moudjahidines» et par ses positions «pro-occidentales». Ils lui reprochent notamment de militer pour le droit à l'éducation des jeunes filles au Pakistan.

Un attentat largement condamné

L'attentat a été largement condamné, au Pakistan et par la communauté internationale. Les autorités pakistanaises ont annoncé que Malala avait besoin d'un traitement plus approfondi pour se remettre totalement des effets physiques et psychologiques provoqués par le tir. Elle a besoin de «neuro-rééducation» et d'un autre traitement pour soigner des os de son crâne. Les médecins de l'hôpital militaire pakistanais avaient réussi, dans un premier temps, à extraire une balle du corps de la jeune fille.

Malala Yousufzai avait acquis une certaine notoriété en 2009. Dans un documentaire télévisé, elle avait alors dénoncé la fermeture par les talibans de son école de filles de la vallée de Swat, au nord-ouest de la capitale Islamabad.

Une prime de 100'000 dollars

L'écolière avait reçu vendredi la visite du Premier ministre pakistanais Raja Pervez Ashraf, qui s'est rendu à son chevet et auprès de deux de ses amis blessés dans l'attaque de leur autobus scolaire mardi par des combattants armés du Mouvement des talibans du Pakistan, allié au réseau al-Qaïda.

Les autorités pakistanaises ont promis une récompense de 100'000 dollars pour des informations permettant d'arrêter les responsables de l'attentat.

La Suisse compte près d'un million de pauvre


L'organisation d'entraide Caritas s'insurge contre le million de personnes vivant dans une situation de pauvreté dans le pays et propose des solutions pour remédier au problème.

«Près d'un million de personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse», a dénoncé lundi Caritas. L'oeuvre d'entraide juge cette situation «inacceptable» et souligne que la Suisse a encore des progrès à faire même si les efforts consentis vont dans la bonne voie. Elle dresse un bilan en demi-teinte à l'approche de la Journée internationale de l'ONU pour l'élimination de la pauvreté et de l'exclusion, mercredi.


«En Suisse, les approches en matière de garantie du minimum vital diffèrent beaucoup d'un canton à l'autre et même parfois d'une commune à l'autre», a relevé Caritas. Or, «ces sources juridiques différentes engendrent une grande marge de manoeuvre dans l'appréciation et l'expertise que l'on en fait, ouvrant la porte à l'arbitraire», a-t-elle déploré.

Un projet de loi-cadre fédérale sur l'aide sociale?

Mais, actuellement, «les choses bougent dans le domaine de la formation continue et de l'aide sociale», a cependant reconnu l'oeuvre d'entraide. Elle en veut pour exemple le projet de loi-cadre fédérale sur l'aide sociale, déjà approuvé par le Conseil national lors de la session d'automne. C'est «un pas dans la bonne direction».

Caritas attend également avec impatience le message du Conseil fédéral relatif à la loi sur la formation continue. Il doit être présenté d'ici à la fin de l'année. La lutte contre la pauvreté passe en effet également par la formation professionnelle et la formation continue. «Elles peuvent préserver l'individu de l'exclusion du marché du travail», a-t-elle souligné.

La Suisse manque encore d'objectifs clairs et d'indicateurs vérifiables qui permettraient à la Confédération et aux cantons «de rendre des comptes chaque année». Caritas demande donc au Conseil fédéral d'établir des rapports sur la pauvreté afin de faire le point sur son évolution dans le pays. L'organisation participera le 19 novembre prochain à la table ronde convoquée par le conseiller fédéral Alain Berset et qui devra dresser un bilan intermédiaire de la stratégie globale de la Suisse en matière de lutte contre la pauvreté.

Le club des perpétuels offensés se lamente encore...


«La croix est un atout», jugé provocateur par certains musulmans !


La dernière campagne de publicité du transporteur helvétique ne passe pas inaperçue. Sur des affiches grand format placardées outre-Sarine, apparaît le drapeau suisse, accompagné du slogan «Kreuz ist Trumpf». Ce qui signifie littéralement «la croix est un atout», ou «trèfle atout», pour les adeptes du jass, le traditionnel jeu de carte. Un double sens qui n’a pas dû être compris par tout le monde.

Des musulmans de Suisse ont vivement réagi à ce visuel. Sur certains forums, les internautes s’insurgent contre le fait que Swiss fasse ainsi référence à la «croix», et non à la «croix suisse», rapporte «Der Sonntag». La virulence des internautes n’étonne guère le journaliste turc Cemil Baysal. Aussi peu de temps après l’émotion causée dans le monde musulman par le film «Innocence of Muslims», «beaucoup de musulmans ressentent ce slogan chrétien comme une provocation et une atteinte contre l’islam.»

Swiss, pour sa part, assure que sa campagne ne porte aucun message religieux ou politique.

dimanche 14 octobre 2012

François Zanella; une persévérance exemplaire




En construisant la réplique d’un paquebot célèbre dans son jardin à Morsbach, en Moselle, François Zanella, (né en 1949), ancien mineur des Houillères du Bassin Lorrain (HBL), acteur majeur de l’activité minière en France jusqu’en 2008, a réalisé son rêve,  à plus de 500 km de tous rivages. Il lui aura fallut 11 ans, et plus de 32.000 heures de travail, pour aboutir à ce chef d’œuvre. Il s’agit en fait de l’aboutissement d’une passion de longue date pour les paquebots. En effet, dans son enfance, émerveillé par le paquebot France, François Zanella en construisit successivement des répliques miniatures en carton, en allumettes et en métal,  passion qui le conduira bien des années plus tard, à  sa dernière maquette, une réplique exacte, au 1/8ème, du “Majesty of the Seas” construit par les Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire.


Caractéristiques du mini paquebot “Majesty of the seas”

D’une longueur de 33, 50 m et d’une largeur de 4, 95 m, le mini paquebot a un poids total de 102 tonnes. Il est équipé de deux moteurs diesel de 100 ch, avec un tirant d’eau de 1,06 m et un tirant d’air réglable conçu pour passer les écluses, et naviguer sur l’ensemble des canaux d’Europe.





A savoir :

1993 : Début des travaux.

23 juin 2005 : Mise à l’eau à Sarreguemines (ville de la Moselle dans la région de Lorraine, située à la frontière allemande, au confluent de la Sarre et de la Blies) et baptisé par la navigatrice Maud Fontenoy.

La moquette et les rideaux proviennent du Queen Mary II.


Egger Ph.

LISTE DES PLANTES TOXIQUES POUR LES CHATS



PLANTES A FLEURS
- Allamanda
- Amaryllis (Hippeastrum)
- Azalée
- Brunfelsia
- Calla (Zantedeschia)
- Cerisier d'Amour (Solanum)
- Chrysanthème
- Clivia
- Couronne d'Épines (Euphorbia milii)
- Cyclamen
- Dipladenia
- Étoile de Noël(Euphorbia pulcherrima)
- Fleur de Sang (Haemanthus)
- Hortensia (Hydrangea)
- Hydrangée
- Iris
- Jasmin
- Laurier Rose (Nerium oleander)
- Lys (Toutes les variétés de lys sont très toxiques)
- Oreille d'Éléphant (Haemanthus)
- Pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus)
- Piment d'Ornement (Capsicum annuum)
- Poinsettia (Euphorbia pulcherrima)
- Primevère (Primula)
- Quatre Saison (Hydrangea)
- Queue de Chat ou Queue de Renard (Acalypha hispida)
- Rose du Désert (Adenium)
- Violette Bleue (Browallia)


PLANTES VERTES ET ARBUSTES
- Aglaonema
- Alocasia
- Aloès (Aloesvera)
- Asparagus
- Caladium
- Croton(Codiaeum)
- Dieffenbachia (Très toxique)
- Dracaena
- Euphorbe
- Flax (Pandanus)
- If (Taxus Baccata)
- Laurier de Nouvelle-Zélande (Corynocarpus laevigatus)
- Lierre (Hedera Helix)
- Palmier de Madagascar (Pachypodium)
- Philodendron
- Poinsettia rouge ou blanc (Ses feuilles sont toxiques)
- Pommier d'Amour (Ses fruits sont toxiques)
- Pothos (Epipremnum pinatum)
- Schefflera
- Syngonium
- Troène (Ligustrum)

Le Guy et le Houx sont particulirement nocifs, seul le véto peut sauver votre chat.

Egger Ph.

Les formats papiers international


Dans le format de papier international, développé en 1922 par l’ingénieur allemand Dr. Walter Porstmann, le rapport de la longueur à la largeur de la feuille de base vaut la racine carrée de deux (√2 = 1,414213).

Ce rapport a la propriété de se conserver lorsqu’on plie ou coupe la feuille en deux dans sa grande dimension et son usage semble fort ancien.

Le rapport √2 est simplement la conséquence d’une exigence de conservation de l’aspect (conservation du rapport longueur sur largeur). On passe d’une feuille au format Ax au format Ax + 1 en pliant la feuille Ax dans la grande dimension.

Prenons comme postulat de base que le format A0 a une superficie de 1 m².

Ce standard de format de papier est utilisé dans tous les pays du monde sauf les États-Unis et le Canada. Bien que le standard ISO ait été adopté au Mexique, en Colombie et aux Philippines, le format de papier « lettre » des États-Unis et du Canada est encore utilisé.




4A0 : 1682 x 2378 cm

2A0 : 1189 x 1682 mm

A0 : 841 x 1189 mm

A1 : 594 x 841 mm

A2 : 420 x 594 mm

A3 : 297 x 420 mm

A4 : 210 x 297 mm

A5 : 148 x 210 mm

A6 : 105 x 148 mm

A7 : 74 x 105 mm

A8 : 52 x 74 mm

A9 : 37 x 52 mm

A10 : 26 x 37 mm

A0 est un format de base d’une surface de 1m² dans le rapport indiqué, soit 119 x 84 cm ;

A1 correspond à la moitié d’une feuille A0, soit 59, 4 x 84 cm ;

A2 correspond à la moitié d’une feuille A1, soit 42 x 59, 4 cm ;

A3 correspond à la moitié d’une feuille A2, soit 29, 7 x 42 cm ;

A4, le format le plus courant, correspond à la moitié d’une feuille A3, soit 21 x 29, 7 cm ;

et ainsi de suite, le chiffre indiquant le nombre de fois que la feuille de base a été divisée en deux.



Pour info sur les formats de papier


- Notez que la largueur de l’un devient la longueur de la suivante.

- On divise par 2 la grande dimension pour passer à la suivante.

- Ce format est normalisé DIN (Deutsche Industrie Normen)

Egger Ph.

La Suisse, carrefour de l’or


Le qualité du travail des raffinerie d'or suisses est reconnu dans le monde entier. (Reuters)


La majeure partie de l’or produit dans le monde transite physiquement par la Suisse, en particulier par le canton du Tessin. Quatre des plus importantes raffineries d’or au monde ont leur siège en Suisse.

En 2011, plus de 2600 tonnes d’or brut ont été importées en Suisse, pour une valeur totale de 96 milliards de francs. Une quantité record, qui a plus que doublé ces dix dernières années (en 2002, les importations avaient atteint 1209 tonnes) et qui n’englobe pas l’or transitant dans les ports francs helvétiques.

Pour bien se rendre compte de l’importance de la Suisse dans le domaine de l’affinage et du commerce de l’or, il faut mettre le chiffre de ces importations en parallèle avec celui de la production mondiale. En 2011, les mines du monde entier avaient livré 2700 tonnes d’or, selon les données de l’US Geological Survey.

Deux tiers de l’or mondial

Et si à ce chiffre on ajoute encore le métal jaune provenant des achats d’or réalisés aux quatre coins du monde et des mines illégales, qui n’apparaissent pas dans les statistiques officielles, on estime que deux tiers de l’or mondial transite par la Suisse.

Une estimation confirmée par Frédéric Panizzutti. «Effectivement, la Suisse raffine en moyenne annuelle environ 70% de l’or mondial».

Pour le prouver, le porte-parole de MKS (Switzerland) SA, une société genevoise spécialisée dans le commerce de l’or et propriétaire de la raffinerie tessinoise Pamp, à Castel San Pietro, livre un autre chiffre. «Parmi les dizaines de raffineries qui font partie de la Good Delivery List (NDLR: la certification de qualité de la London Bullion Market Association (LBMA), l’association de référence du marché de l’or), six détiennent 90% du volume. Et sur ces six, quatre sont basées en Suisse.»

Il y a donc de forte chances pour que le petit lingot conservé dans un tiroir du bureau ou que l’alliance portée au doigt aient été fabriqués avec de l’or raffiné par les entreprises Valcambi à Balerna, Pamp à Castel San Pietro, Argor-Heraeus à Mendrisio ou Metalor à Neuchâtel.

Sécurité, qualité et tradition

Mais comment expliquer que la Suisse se soit taillé une place si importante? «La réponse est simple, explique Frédéric Panizzutti. La Suisse dispose d’un niveau de sécurité exceptionnel et d’un système efficace, tant au niveau logistique que financier. Ce sont des conditions extrêmement importantes dans le secteur des métaux précieux.»

La Suisse est un peu à l’or ce que le Bordelais est au vin, observe pour sa part Gilles Labarthe, journaliste et auteur du livre L’or africain: Pillages, trafics et commerce international. «En plus d’une longue tradition, il y a ici toutes les infrastructures et les services nécessaire, dit-il. Et puis, il ne faut pas oublier que le marché de l’or de Zurich est extrêmement important et que le principal lobby de l’or, le World Gold Council, était établi à Genève jusqu’il y a peu d’années.»

La réputation du label Swiss Made comme synonyme de qualité est par ailleurs pleinement justifiée en ce qui concerne l’or. «L’or est raffiné selon la règle des ‘4 nines’, c’est-à-dire à 999,9 pour mille, un taux de pureté exceptionnel. Posséder un lingot affiné en Suisse est un peu partout considéré comme un gage de qualité», explique Gilles Labarthe.

«Ce ne sont pas seulement des lingots qui sortent d’une raffinerie, mais aussi des produits semi-finis, des monnaies et des médailles, qui demandent une précision très élevée. La Suisse a toujours réussi à rester au sommet en matière de qualité, et il n’y a pas de raison que cela change», juge pour sa part le porte-parole de la MKS en faisant le parallèle entre les raffineries d’or et l’horlogerie Made in Switzerland.

Ce n’est donc pas un hasard si trois des cinq raffineries dans le monde auxquelles la LBMA a accordé le titre de «Referee», c’est-à-dire d’arbitre dans le contrôle de la qualité de l’or affiné par les industries qui font partie de l’association, sont basées en Suisse (Pamp, Argor-Heraeus et Metalor).

Leadership tessinois

Les raffineries sont surtout des fournisseurs de services. «Généralement, elles reçoivent de l’or de leurs clients et l’affinent jusqu’à lui faire atteindre un niveau de pureté standard, explique Frédéric Panizzutti. Le client décide ensuite s’il reprend l’or ou s’il le vend à la raffinerie ou sur le marché.»

Si on analyse la répartition géographique des principales raffineries suisses, il saute tout de suite aux yeux qu’elles sont concentrées à l’intérieur de quelques kilomètres carrés. Mis à part Metalor, qui a son siège à Neuchâtel, les autres se trouvent dans le sud du canton du Tessin, à quelques kilomètres de la frontière italienne.

La raison est principalement historique. «Dans les années 1970 et 1980, l’Italie était le plus grand producteur mondial de joaillerie et se fournissait avec de l’or affiné au Tessin», indique Valcambi, à Balerna, une entreprise qui appartient à la société américaine Newmont Mining.

Surtout des lingots

Ce n’est pas tant la demande en produits semi-finis pour la joaillerie et l’horlogerie qui fait tourner les raffineries suisses à plein régime, mais plutôt la demande en lingots.

«Le prix de l’or a quadruplé ces dix dernières années, rappelle Frédéric Panizzutti. Aujourd’hui, ce métal joue un rôle clef dans la préservation des capitaux. Dans ce contexte de manque de confiance dans les marchés financiers, il est considéré comme une assurance, car il ne présente absolument aucun risque de crédit. Vous pouvez émettre autant de billets que vous voulez, mais pas ‘imprimer’ de l’or.»

Tout ce qui est or ne brille pas forcément


La Suisse n’a pas de mines, mais elle est le plus important centre mondial d’affinage de l’or. La transparence n’est pas la qualité première d’un secteur où violations des droits de l’homme et pollutions sont monnaie courante.

Le dernier cas a éclaté il y a quelques mois. Au Pérou, une trentaine de personnes et quatre sociétés font l’objet d’une enquête pour extraction minière illégale et blanchiment d’argent, délits qui peuvent coûter jusqu’à 15 ans de prison. En quelques années, les prévenus ont vendu 25 tonnes d’or, d’une valeur de 900 millions de dollars, provenant de mines illégales.

Et ce n’est pas tout. Selon un enquêteur péruvien, cité récemment dans le quotidien suisse Le Matin, ces sociétés sont soupçonnées d’avoir financé leurs travaux d’extraction avec de l’argent provenant du trafic de la drogue. Et où a fini le précieux métal? Il aurait été vendu à deux sociétés suisses, Metalor à Neuchâtel, et MKS (Switzerland) SA à Genève, propriétaire de l’entreprise d’affinage Pamp, au Tessin.

Par la voix de son porte-parole Frédéric Panizzutti, MKS indique avoir entrepris de nouvelles investigations en Suisse et au Pérou, dont les conclusions n’ont pas encore été rendues publiques. Il souligne néanmoins qu’«aucun élément ne permet d’évoquer des soupçons fondés sur la provenance illicite des valeurs en question». Et que rien n’est ressorti qui aurait imposé un signalement au Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (MROS). «L’or péruvien affiné par le groupe MKS est exporté légalement, ajoute son porte-parole. Il provient entre autres de mines artisanales enregistrées auprès des autorités locales et conformes aux réglementations gouvernementales sur la traçabilité de l'or».

Sur 1625 rapports parvenus au MROS en 2011, un seul concernait le commerce des métaux précieux. Au vu des sommes en jeu – la même année, la Suisse a importé plus de 2600 tonnes d’or pour une valeur de 96 milliards de francs – on est en droit de se demander s’il n’y a pas un problème…

«Dans le secteur des matières premières, le nombre de clients et de transactions est nettement plus bas que dans le monde bancaire. Les entreprises d’affinage travaillent principalement avec des clients institutionnels, et non avec des privés comme le font les banques. En 2003, les chiffres officiels faisaient état de 14,5 millions de comptes privés dans les banques suisses, contre moins d’un millier dans le secteur des métaux précieux», explique Frédéric Panizzutti.

Une précision s’impose néanmoins: «La loi sur le blanchiment d’argent concerne les intermédiaires financiers qui font commerce de l’or. Une fonderie qui achète de l’or brut pour en faire des lingots n’y est pas soumise. Il faut donc toujours distinguer la production du commerce», souligne Tobias Lux, responsable de la communication de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

Traçabilité

Marc Guéniat, de l’ONG Déclaration de Berne, relève que l’or et les matières premières en général sont des marchés particulièrement opaques. «Depuis les premiers intermédiaires, les transactions passent souvent par une cascade de sociétés offshore, qui ont leur siège dans des juridictions où il est impossible de trouver qui est le vrai bénéficiaire».

Le cas péruvien n’est pas le premier où des sociétés suisses sont citées. Récemment, par exemple, le nom de Metalor est apparu dans le rapport du groupe d’experts de l’ONU chargé de surveiller l’embargo contre l’Erythrée. L’entreprise de Neuchâtel aurait importé de ce pays d’Afrique une dizaine de tonnes d’or entre février 2011 et juillet 2012. C’est ce qu’affirme le journaliste Gilles Labarthe, auteur de plusieurs enquêtes sur le commerce des métaux précieux, dont le livre L’or africain: Pillages, trafics et commerce international.

Auparavant, les affineurs d’or suisses avaient déjà été associés aux importations d’or provenant de la République démocratique du Congo, rappelle Gilles Labarthe, qui a été invité en 2010 par la Commission des Affaires étrangères du parlement suisse comme expert sur les questions de recyclage et de transparence dans ce secteur.

Metalor a rejeté les accusations et a déclaré qu’elle contrôlait avec soin toute la filière de l’or, du minerai au commerce de détail L’entreprise affirme prendre des mesures sérieuses pour éviter que le métal jaune ne provienne d’activités criminelles, de zones de conflit, ou de zones où sont commises des violations des droits de l’homme.

La faute à l’or?

Ces dernières années, les acteurs du secteur ont multiplié les initiatives visant à garantir une chaîne d’approvisionnement «propre», comme Conflict Free Gold, Responsible Jewellery Council ou LBMA Responsible Gold Guidance. «Ce guide, qui est entré en vigueur cette année, est basé sur les directives de l’OCDE et réglemente le devoir de diligence en matière d’approvisionnement responsable. Les compagnies doivent remonter la chaîne et trouver d’où provient l’or. Et chaque année, nous serons soumis à un audit extérieur pour contrôler si nous respectons toutes ces règles», explique Frédéric Panizzutti, précisant que MKS, son entreprise, a été à l’origine de l’introduction de cette réglementation.

Ces mesures répondent à une montée de la pression internationale. Les Etats-Unis ont adopté en août une loi sur les minerais provenant des zones de conflit. Et l’Union européenne ne devrait pas tarder à faire de même.

Pour Gilles Labarthe, les mesures prises par les entreprises vont dans le bon sens. On peut toutefois se demander si elles permettront de résoudre vraiment les problèmes, sachant que ces initiatives sont volontaires et que les abus ne sont que très rarement punis.

«C’est un peu comme laisser un chauffard décider quelle est la vitesse autorisée et effectuer lui-même les contrôles routiers», note de son côté Marc Guéniat, avant d’ajouter que les membres du Responsible Jewellery Council sont loin d’être tous irréprochables. «Parmi les entreprises fondatrices du PJC, on trouve par exemple Newmont Mining, à qui nous avions attribué en 2009 un ‘prix de la honte’ dans le cadre des Public Eye Awards pour un projet minier au Ghana». La multinationale américaine est notamment propriétaire de Valcambi, un des quatre plus gros sites d’affinage de l’or en Suisse.

Mais la question éthique ne se limite pas à un cadre normatif, réplique Frédéric Panizzutti. «Sur l’autoroute, on peut rouler à 120 km/h. Mais cela ne signifie pas qu’on ne puisse pas opter pour une voiture écologique. Les sociétés suisses appliquent déjà les normes les plus sévères du monde en matière de traçabilité de l’or. Et notre entreprise défend un modèle de commerce équitable».

Flou artistique

Quoi qu’il en soit, le plus grand flou règne sur la provenance de l’or affiné en Suisse. Depuis 1981, les statistiques ne mentionnent plus le pays d’origine.

«Dans les années 70 et 80, la Suisse était critiquée pour ses importations d’or d’Afrique du Sud, pays alors sous embargo international. En outre, dans le contexte de la Guerre Froide, il fallait camoufler les importations d’or d’Union soviétique», explique Gilles Labarthe, en précisant que la Suisse est de toute façon en bonne compagnie. D’autres pays avec une longue tradition d’affinage du métal jaune, comme le Canada, la Grande Bretagne et l’Allemagne sont eux aussi tout sauf transparents.

Récemment, le député socialiste Cédric Wermuth a interpellé le Conseil fédéral (gouvernement) pour lui demander de changer de pratique. Il lui a été répondu en substance que les considérations techniques n’avaient pas fondamentalement changé depuis le dernier examen de la question, mais que «le contexte politique, économique et social ayant quant à lui évolué», le Conseil fédéral entendait «réexaminer la question de la publication des échanges de l'or».

Pour Gilles Labarthe, ces statistiques pourraient certainement être utiles. Mais le problème doit être résolu avant tout au niveau des institutions internationales. «La traçabilité doit aller du lieu de production au lieu d’arrivée, plaide le journaliste. Dans le cas de la République démocratique du Congo, l’or, au lieu d’arriver directement en Suisse, transite par Dubaï. Et aujourd’hui, par exemple, le Togo exporte des tonnes d’or, alors qu’officiellement, ce pays n’a pas de mines…»




Daniele Mariani
(Traduction: Olivier Pauchard & Marc-André Miserez)